Cinq bonnes raisons de (re)lire Cicéron

Publié le 03 Juil 2023
Cicéron

Marcus Tullius Ciceron (106-43 av. J.-C.

À l’occasion de la réédition par les éditions des Belles Lettres de son traité, De la divination, nous ne pouvions pas laisser passer l’opportunité de vous inviter à découvrir, ou redécouvrir cet auteur incontournable qu’est Cicéron. Avocat, lettré, homme d’État, philosophe, sa vie reste un trésor d’exemples à suivre et son goût de la discussion un modèle pour les esprits de notre époque.

1. C’est un homo novus

Marcus Tullius Cicero est né dans une famille « équestre », c’est-à-dire une famille de chevaliers. Il n’appartient pas à la noblesse romaine et n’est donc a priori pas destiné à une illustre carrière politique. Il complète néanmoins de brillantes études de droit par des voyages en Grèce et des cours de philosophie. Ne pouvant se contenter d’un seul maître à penser, il veut élargir son esprit et ses perspectives en suivant les enseignements de différentes écoles : stoïciens, épicuriens, aristotéliciens. Il se fait remarquer pour ses qualités d’avocat dès 81 av. J.-C. (il n’a que 25 ans) dans l’affaire Pro Quinctio. Questeur puis édile en Sicile, il défend ses habitants contre le précédent édile, Verres, qui a véritablement pillé l’île. Il poursuit ensuite son cursus honorum avant de parvenir, en 63, à la plus haute fonction que peut offrir la République romaine : le consulat. Un self-made man à la romaine, en quelque sorte.

2. Un homme de valeurs

S’il est né un siècle trop tôt pour connaître l’enseignement de l’Église, Cicéron n’en demeure pas moins un défenseur de valeurs que l’on retrouvera dans le christianisme : respect de l’homme, sens de l’engagement, apprentissage du jugement, fidélité dans l’amitié par exemple. Sa pensée sera reprise et christianisée, notamment par saint Augustin. Sur la question de la divinité, Cicéron évoque un principe surhumain, plus qu’humain, seul à même de créer la beauté. Loin de tomber dans le déterminisme païen selon…

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Aude Bastit

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