Comment croire les journalistes ?

Publié le 16 Fév 2019
Comment croire les journalistes ? L'Homme Nouveau

La presse, accusée de partialité, a été sévèrement conspuée et agressée par les Gilets jaunes et l’opinion publique se montrerait hostile aux journalistes à 77 %. Pourquoi ? Les porteurs de mauvaises nouvelles ont toujours été accablés, ce n’est pas nouveau. Et surtout, comme dans un procès, il y a toujours un mécontent : celui qui entend autre chose que ce qu’il souhaitait. C’est ainsi que BFMTV est vue à la fois comme « télé-Macron » et « télé-Gilets jaunes ». Mais il y a plus, parce que les journalistes ont perdu, depuis des années, leur prestige et leur crédibilité.

D’abord, parce que beaucoup ne sont pas sérieux : à force de faire un numéro à la télévision, de faire les amuseurs, les clowns, façon Ruquier ou Hanouna, on ne les croit plus. Ils pensent que sur un plateau de télé, le personnage le plus important ce n’est pas l’invité, mais eux.

Ensuite, parce que là où l’on attendait des gens de talent, des professionnels qui ont une « plume », on trouve des journalistes souvent sans culture mais qui pourtant privilégient leurs commentaires personnels au détriment des faits bruts. Et ces commentaires sont rarement neutres, honnêtes, et là où l’on attend un journaliste on trouve un militant, ce qui veut dire engagé à gauche.

Enfin, comment ne pas observer que les journalistes ne sont plus crédibles quand on sait que, se voulant militants pour la justice, rebelles et insolents, ils sont plus anarchistes de gauche qu’informateurs. La ligne politique suivie, naturellement parce qu’ils ont été ainsi formés et que c’est dans leur ADN, est celle de Libé, du Monde (voire de La Croix), ou encore du JT de France 2 (« Tiens, ils n’ont pas encore fait leur numéro quotidien anti-Trump… Ah si, le voilà ! »). « Empêcher les journalistes de faire leur travail, c’est empêcher les citoyens d’être informés », dit un récent communiqué syndical de journalistes. Encore faudrait-il que l’information ne soit pas hémiplégique, partisane, orientée, mais honnête. Pas neutre, mais ouverte et libre.

Ce contenu pourrait vous intéresser

ChroniquesLectures

Autobiographie du pape François : une attente déçue

L'Essentiel de Thibaud Collin | Publiée dans plus de cent pays, l’autobiographie du pontife se révèle assez décevante, malgré son titre, Espère, quand à sa vie même. On y retrouve cependant ses thèmes de prédilection, ses contradictions ainsi que ses jugements peu nuancés sur certains sujets, en particulier celui de la liturgie traditionnelle.

+

pape neuvaine autobiographie
ChroniquesAnnée du Christ-RoiDoctrine sociale

Abbé Barthe : Comment s’est évanoui l’enseignement sur la royauté sociale du Christ 

Enquête Quas Primas 2 | Dans le cadre de l'année du Christ-Roi, nous continuons notre enquête. L'enseignement sur la royauté sociale du Christ, qui consistait à armer les catholiques contre la laïcité, à rappeler que les gouvernants légitimes sont des représentants du Christ-Roi et qu'ils lui doivent un culte public, était trop antimoderne pour être pleinement reçu en son temps en France.

+

royauté sociale du christ
Chroniques

Carte blanche : La tour de Babel

Aujourd’hui, certains s’insurgent contre le mélange des langues parlées et la domination de l’anglais dans les échanges internationaux. C’est vrai, le franglais existe et ce n’est pas une consolation de savoir que ce phénomène prend déjà sa source dans l’histoire lointaine. L'épisode de la tour de Babel nous rappelle que Dieu avait créé l’unité que l’homme brisa par le péché.

+

tour de Babel
ChroniquesLectures

Les prêtres réfractaires

Carte blanche d'Yves Chiron | Xavier Maréchaux est un disciple de l’historien Michel Vovelle qui a scruté l’histoire de la Révolution sous un angle sociologique et à travers l’histoire des mentalités. Son livre sur les prêtres réfractaires embrasse en fait l’histoire de l’Église entre 1789 et 1815. Il tend à montrer que la Révolution fut, pour l’Église, une occasion manquée pour se « moderniser » ; occasion manquée à cause des excès des révolutionnaires et de la rigidité des prêtres réfractaires…

+

prêtres réfractaires
ChroniquesAnnée du Christ-Roi

Mgr Schneider : Sur le règne éternel, universel et social du Christ

Enquête Quas Primas 1 | Dans le cadre de notre enquête sur le Christ-Roi, Mgr Athanasius Schneider nous a fait l’honneur de répondre. Il rappelle que, attestée par le Christ lui-même au prétoire, devant Pilate, sa royauté, enseignée par le catéchisme, confirmée par les papes, a encore été témoignée dans le sang par des martyrs, en particulier par les Cristeros du Mexique et les religieux victimes de la guerre civile espagnole.

+

christ roi Schneider