Devant le phénomène de l’apparition puis de l’expansion de l’islam au VIIe siècle, les chrétiens ont d’abord cru à des légendes ou avoir affaire à une nouvelle hérésie. Au XXIe siècle, à la présence musulmane grandissante en Occident doit correspondre un effort de connaissance de l’islam tant sur les plans historique, que didactique, psychologique. Le point d’achoppement dans l’approche de l’islam est la fascination qu’exerce le Coran sur les musulmans croyant lire et réciter la parole de Dieu. Aussi les chrétiens doivent-ils user de pédagogie pour expliquer aux musulmans réceptifs au dialogue leurs sérieuses raisons de croire que le Coran est une production humaine, en aucun cas « dictée ». Avant tout, la difficulté de compréhension mutuelle découle de la simple chronologie : le christianisme est très antérieur à l’islam et ses textes fondamentaux n’en parlent évidemment pas en tant que tel ; au contraire, les textes fondamentaux de l’islam se prononcent explicitement sur des croyances qu’ils attribuent à ceux qu’ils appellent nasâra. Par suite, si le Nouveau Testament des chrétiens condamne par avance les faux prophètes à venir, il s’agit, certes, d’un témoignage inspiré par Dieu, mais néanmoins d’une simple mise en garde générale contre le risque d’être abusé. Le Coran, par contre, est reçu par les musulmans comme la parole même de Dieu et ce qu’il désigne ne saurait donc être discuté. Tout au plus pourra-t-on se demander si le mot nasâra utilisé par le Coran concerne tous les chrétiens, comme la tradition islamique a voulu le comprendre, ou bien seulement une secte parmi eux. Il y a donc déséquilibre : du côté chrétien, ce qui est premier c’est le déroulement historique qui, au gré des vicissitudes des contacts, a conduit à la production de jugements humains dont on a pu éventuellement chercher, a posteriori, une justification dans l’Écriture. Du côté musulman, la parole même de Dieu énonce a priori des condamnations tant doctrinales que morales, et l’histoire n’intervient que pour permettre de distinguer des cas – les plus fréquents – de réception rigoureuse de celles-ci par les « croyants », de cas – très rares – d’effort pour nuancer leur compréhension. Bouleversement sociopolitique Les contacts, à partir de l’apparition de l’islam au VIIe siècle, ont eu lieu essentiellement dans un contexte général de bouleversement sociopolitique. Ce qui explique la prolifération chez les chrétiens de légendes souvent stupides par lesquelles ils cherchaient à s’expliquer ce phénomène. On a eu, par exemple,…
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