> DOSSIER : « Les conciles, des jalons pour comprendre l’histoire de l’Église »
À travers les siècles, l’Église s’est réunie pour proclamer solennellement les vérités révélées, condamner les hérésies et préserver l’unité du dépôt de la foi. Ces assemblées œcuméniques ont guidé le peuple chrétien dans les tempêtes de l’histoire. Elles manifestent la fidélité de l’Épouse du Christ à sa mission doctrinale, malgré les tensions et les défis de chaque époque.
Ce qui caractérise les conciles œcuméniques, c’est leur rapport avec l’histoire de l’humanité. En effet, dans ces assemblées solennelles, la voix du Pape, et des évêques réunis avec lui, s’élève au-dessus des événements historiques pour réaffirmer la foi catholique immuable et condamner les erreurs de leur temps. Dans l’histoire de l’Église, vingt et un conciles ont été reconnus par elle comme œcuméniques ou généraux.
Les quatre premiers conciles
Nicée (325), présidé par l’empereur Constantin sous le pontificat de saint Sylvestre, condamna les ariens, qui niaient la divinité du Christ ; Constantinople (381), convoqué par Théodose le Grand sous le pape saint Damase, condamna les hérétiques macédoniens, ou « pneumatomaches » ; Éphèse (431), sous le pontificat de saint Célestin Ier, condamna Nestorius et proclama Marie Theotokos, Mère de Dieu ; Chalcédoine (451), alors que le pape était saint Léon le Grand et l’empereur Marcien, condamna l’hérésie monophysite.

Le concile d’Éphèse, en 431, proclama Marie Mère de Dieu.