Les conciles (4/4) | Lorsque l’Église enseigne : le magistère conciliaire

Publié le 29 Août 2025
concile nicée

Le concile de Trente lutta contre les hérésies modernes.

> DOSSIER : « Les conciles, des jalons pour comprendre l’histoire de l’Église »
Tout au long de son histoire, l’Église a enseigné avec autorité par le biais des conciles œcuméniques. Ceux-ci définissent la doctrine, organisent la vie ecclésiale et orientent la mission pastorale. Leur rôle reste central pour comprendre la structure du magistère et les enjeux de son exercice aujourd’hui.

  Avant de quitter visiblement cette terre le jour de l’Ascension, le Seigneur Jésus donne une double mission à ses disciples : « De toutes les nations faites des disciples, les baptisant (…) leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit » (Mt, 28, 19-20). C’est donc par l’enseignement et par la célébration des sacrements que le Sauveur réalise sa promesse de rester avec nous jusqu’à la fin du monde (cf. fin du verset 20). Les apôtres et leurs successeurs reçoivent donc mission divine et grâce d’enseigner les vérités nécessaires au salut ainsi que les commandements à pratiquer et les secours à espérer. Cette mission d’enseigner peut revêtir bien des formes : annonce directe et première de l’Évangile, catéchisme, prédication liturgique, conférences spirituelles ou doctrinales, cours de théologie portant sur la foi ou la morale etc. Toutes ces formes n’ont pas la même autorité ni le même rayonnement. Mais parmi elles on soulignera l’importance dans l’histoire de l’Église des conciles œcuméniques, qui réunissent l’ensemble des évêques sous l’autorité et la présidence du souverain pontife et qui exercent la charge d’enseigner avec autorité le peuple de Dieu et édictent des lois pour organiser la vie de l’Église afin que ministres et fidèles puissent plus sûrement se sanctifier et parvenir au salut. 

L’enseignement des conciles à travers l’histoire

Dès le début de l’histoire de l’Église, les évêques d’une même région prirent l’habitude de se réunir pour traiter ensemble des difficultés doctrinales, pastorales et pratiques qu’ils devaient affronter (doctrine de la foi, discipline sacramentelle, exigences de la morale évangélique, organisation de la vie des différentes catégories de fidèles, problèmes matériels et économiques…) Une fois la paix constantinienne établie, les évêques ont la liberté de se réunir pour traiter de la question de l’arianisme, hérésie qui menaçait alors l’unité de la foi et la vérité de la Révélation. Cet enseignement a été résumé dans un symbole, une profession de foi qui est normative pour l’ensemble des chrétiens de par le monde et qui sera reprise et complété par les conciles successifs. Face à…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé, sjm

Ce contenu pourrait vous intéresser

ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Agnus 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Cet Agnus Dei est daté du XIᵉ siècle et ses sources manuscrites proviennent surtout d’Italie ou de France. Sa mélodie du 2ᵉ mode est assez expressive et certains de ses intervalles, assez importants lui donnent un caractère assez aérien. Les première et troisième invocations sont identiques, et la seconde est mélodiquement plus sobre et plus retenue.

+

grégorien croix introït offertoire agnus dei communion
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Sanctus 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Le Sanctus XII est richement représenté au niveau des sources manuscrites puisqu’on en compte un peu plus d’une centaine. Daté du XIIIᵉ siècle, ce Sanctus est emprunté mélodiquement au 2ᵉ mode, et sa structure mineure lui confère un caractère méditatif assez remarquable. Il est expressif, tout en étant aussi très intérieur.

+

sanctus
ÉgliseLectures

Carte blanche : L’« épouvantail » Rampolla

Jean-Marc Ticchi, spécialiste de l’histoire de l’Église au tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècles, offre la première biographie historique du cardinal Rampolla (1843-1913), secrétaire d’État de Léon XIII pendant plus de quinze ans, et qui a eu, dès son vivant, une mauvaise réputation dans certains milieux.

+

cardinal Mariano Rampolla
Église

1ers samedis de Fatima (7/9) | La dévotion parvient au Saint-Père

1925-2025 : Jubilé des 1ers samedis de Fatima | Pour ce septième article de notre série sur la dévotion au Cœur immaculé de Marie demandée aux enfants de Fatima, le chanoine Mesureur raconte comment les autorités ecclésiastiques, et surtout le pape Pie XII, furent mises au courant, mais tardivement. Encore aujourd’hui, à part quelques initiatives d’associations et de prélats, comme le cardinal Burke, l’Église insiste trop peu sur l’importance de cette dévotion.

+

Fatima Dévotion