Les conclusions du Synode : quel renouveau pour l’Église ?

Publié le 11 Nov 2024
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Achevé en octobre dernier, le Synode sur la Synodalité a donné lieu à un « document final » qui présente les lignes directrices pour une « Église synodale » : continuité de Vatican II, évolution des processus de décision, décentralisation, rôle accru des conférences épiscopales, des femmes, création de ministères laïcs… Autant de pistes censées apporter un renouveau de l’Église. Présentation.

  Publié le 26 octobre 2024, le document final de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques ne fera pas l’objet d’une exhortation apostolique du pape François ; celui-ci a décidé qu’il devait être diffusé immédiatement afin qu’il puisse inspirer la vie de l’Église. Cependant, il fait sienne cette recommandation du synode : « Le processus synodal ne s’achève pas avec la fin de l’assemblée, il comprend la phase de mise en œuvre » (n. 9). Ainsi, ce sera le Pape seul qui validera les décisions à venir car, a rappelé le Saint-Siège, « le document voté n’est pas normatif ».

Une majorité écrasante

Le thème du synode était «la synodalité». Parmi les 368 participants, 272 évêques, représentant 70 % de l’assemblée, étaient accompagnés de 96 non-évêques, dont des prêtres, religieux et laïcs, reconnus comme « pères et mères synodaux » avec droit de vote, parmi lesquels plus de la moitié étaient des femmes, religieuses et laïques. La plupart des 155 paragraphes ont été adoptés par une majorité écrasante des 355 participants ayant voté. Le seul cas où le vote « oui » est tombé en dessous de 300 fut celui du paragraphe 60, qui traite des femmes diacres, avec 97 votes contraires, mais il a obtenu 73 % des voix, passant ainsi la barre des 2/3, nécessaire pour valider son adoption. Le document s’ouvre sur le Synode comme une démarche d’approfondissement dans la lignée du concile Vatican II, visant à raviver son souffle prophétique et à surmonter les résistances au changement pour mieux écouter la Parole de Dieu (1-12). « Le cœur de la synodalité » (13-48) est alors abordé comme un chemin de renouveau, à la fois spirituel et structurel, pour rendre l’Église plus participative et missionnaire. Dans « Ensemble, dans la barque de Pierre » (49-77), un appel au renouvellement des relations dans le Seigneur résonne, soulignant la diversité des contextes culturels et l’importance d’une plus large participation des laïcs aux charismes et ministères, tandis que le ministère ordonné reste au service de l’harmonie de l’ensemble. Ce…

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Albert ERISTEL

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