C’est au regard de la figure de la Vierge Marie, modèle d’entre les modèles, que la sainteté personnelle de la femme doit être appréhendée. À son image, elle doit épouser le Christ. La vierge consacrée le réalise plus directement, plus parfaitement encore : donnée totalement à Dieu, elle réalise déjà, ici-bas, les noces mystiques perpétuelles du Christ et de l’Église. Son ministère est singulier et nécessaire. « Sic nos amantem quis non redamaret ? » : « Qui n’aimerait en retour Celui qui nous aime ainsi ? » Ce cri de l’Adeste fideles, chant approprié au temps de Noël, où l’Église, extasiée devant le berceau d’un Dieu devenu par amour tout petit enfant, selon l’expression de saint Jérôme, ne cesse de rendre grâces pour la kénose du Verbe, pourrait résumer toute la vocation humaine, retour d’amour envers Celui qui nous a aimés le premier. Car n’étant pas pélagiens, nous savons que tout est grâce, que Dieu est toujours à l’origine de tout, même du premier mouvement que nous pouvons avoir vers lui. Toute âme est épouse Redamare, rendre amour pour amour, c’est la vocation des saints, celle de toute âme baptisée en qui l’Église est épouse du Christ. Jésus s’est défini lui-même comme Époux (Mt, 9, 15) et toute âme est appelée à cette relation sponsale. Saint Jean-Paul II le rappelait : « Tous les êtres humains, les hommes comme les femmes, sont appelés à être l’épouse du Christ […]. Ainsi le fait d’être “épouse”, et donc le “féminin”, devient le symbole de toute l’humanité » (1). De fait, la Bible montre que toute l’histoire de l’homme depuis les origines peut se résumer en termes d’alliance, de relation sponsale entre le Créateur et la création, entre Yahvé et Israël, entre l’homme et Dieu. Il reste que la femme vivra ce mariage spirituel d’une manière différente de l’homme. Et cette sainteté personnelle de la femme peut être appréhendée au regard de la figure absolue de la Vierge Marie, modèle accompli d’humanité, de féminité, de sainteté. La consécration virginale, privilège féminin Tous les saints certes sont centrés sur le Christ, unique Sauveur et médiateur de salut. Il n’est que de lire les pages de Thérèse d’Avila sur le « Bon Jésus » et la nécessaire médiation de son humanité sainte dont des guides mal éclairés avaient voulu l’éloigner au profit d’une spiritualité plus éthérée. « L’humanité de Notre Seigneur est la porte nécessaire » (2), écrit-elle. Mais chez la femme, et spécialement celle qui a…
Pape François : une vie et un pontificat
Le pape François, 266e Pape de l’Église catholique, avait été élu pape à 76 ans. Argentin,...