Les différences entre familles et le fossé générationnel prennent tout leur relief quand il s’agit de la relation entre des beaux-parents et des gendres ou belles-filles. Que faut-il faire pour bien accueillir celui ou celle que son enfant a choisi comme conjoint et maintenir des rapports harmonieux ? La nouvelle vient d’être annoncée : notre fils va nous présenter l’élue de son cœur. Outre les détails matériels, nous devons nous aussi nous préparer. « C’est tout de même celui qui m’a pris ma fille aînée », disait une belle-mère à la mère du garçon en question ! Avec de telles dispositions, les choses ne vont probablement pas être faciles. Ce qu’attend notre enfant, c’est que le conjoint qu’il a choisi soit accueilli, que son choix soit accepté sans jugement. Tout comme il espère être accueilli par sa propre belle-famille. « Apprivoise-moi », disait le Renard au Petit Prince (1). Il faudra du temps certainement pour que la « valeur rajoutée » (terme que nous préférons à « pièce rapportée ») se sente tout à fait à l’aise dans sa belle-famille et se sente aimée (2). S’il y a déjà des enfants mariés, les parents doivent évidemment ne pas marquer de préférence entre les conjoints de ceux-ci et favoriser une bonne entente en ne les critiquant jamais en privé, en famille, en public… Le respect entre les personnes d’une même famille est la base de bonnes relations. Il est primordial d’apprendre à se connaître pour se respecter ; et connaître la famille du nouvel arrivant permet de mieux le comprendre. Les habitudes familiales ne se perdent pas en un instant ! Même les habitudes dont on a souffert sont reproduites inconsciemment. Patience et maîtrise de soi doivent être travaillées ! Tout cela constitue la base de la vie en famille. Qu’est-on en droit d’attendre de sa belle-famille ? Le plus prudent serait assurément de ne rien attendre si ce n’est respect, courtoisie, puis si possible cordialité. Les déceptions viennent toujours du fait que l’on attend trop, que l’on espère des choses qui ne peuvent pas être offertes. Certes, il est habituel d’exprimer des souhaits, de faire des demandes à ses parents ou à ses beaux-parents mais il doit être convenu qu’ils auront toujours la possibilité de dire « non, nous ne pouvons pas », sans justification. Accepter les limites de chacun se révèle indispensable. On ne peut solliciter une grand-mère très active pour garder ses petits-enfants tous les mercredis après-midi. Lui confier ses petits-enfants une fois…
Pandémie : un avant-goût de la restriction des libertés fondamentales ?
Entretien | Le colloque « Pandémie, Droit et Cultes » s’est tenu à Paris en mars 2022. Ses actes rappellent qu’entre 2020 et 2022, les prérogatives de l’État ont été augmentées de manière extraordinaire au détriment des libertés essentielles, dans un renversement complet de la hiérarchie des biens. Une situation dangereuse qui pourrait bien se reproduire sous des prétextes variés. Entretien avec Guillaume Drago, co-organisateur du colloque et professeur de droit public à l’université de Paris-Panthéon-Assas.