La pression pour la légitimation de l’homosexualité dans l’Église ne cesse d’augmenter. L’un de ses derniers signes est la publication le 20 septembre 2022, par les évêques néerlandophones de Belgique, d’un document intitulé : « Être proche pastoralement des personnes homosexuelles – Pour une Église hospitalière, qui n’exclut personne ».
Un engagement devant Dieu ?
Dans ce texte est notamment prévu un moment où les « deux personnes concernées […] expriment devant Dieu leur engagement l’un envers l’autre » : « Dieu d’amour et de fidélité, aujourd’hui nous nous tenons devant Toi entourés de nos familles et de nos amis », commence la prière proposée. « Donne-nous la force d’être fidèles l’un à l’autre et d’approfondir notre engagement. Nous croyons que tu es proche de nous, et voulons vivre de ta parole donnée l’un à l’autre pour toujours », pourront se dire ces deux personnes. Les évêques belges ont aussi affirmé qu’ils voulaient « poursuivre dans cette voie en donnant à cette pastorale une dimension plus structurelle ». D’où la décision de créer un point de contact pour le public concerné, intégré au Service interdiocésain de pastorale familiale de l’Église catholique flamande, et dont la coordination est confiée à Willy Bombeek, ancien porte-parole de l’Enseignement catholique flamand, lui-même homosexuel assumé. L’apparent rétropédalage du porte-parole de l’épiscopat belge déclarant que le texte ne parlait pas formellement de bénédiction de couples de même sexe ne trompe évidemment personne. En effet, fin 2021, le diocèse de Liège a publié une brochure dans laquelle est proposé un déroulé d’un temps de prière pour un couple homosexuel. Cette prière doit être conduite par une personne formée, « un prêtre, un diacre, un religieux ou tout autre laïc mandaté à cet effet par le doyen ou le curé de l’unité pastorale ». Elle se conclut par cette formule proposée : « Daigne recevoir et bénir leur projet de vie/ainsi que tous ceux qui ont voulu s’y associer./ Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » Rappelons que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié un responsum le 21 février 2021 réaffirmant l’illicéité de ce type de bénédiction. Le moyen terme de l’argumentation est clair : « Pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni…