Cet été : Les croisades au risque de l'Histoire
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Cet été : Les croisades au risque de l'Histoire
Après deux siècles sur l’Île de Chypre, les chevaliers de Saint-Jean arrivèrent à Malte vers 1530. De cet avant-poste du monde chrétien, ils contrôlaient la mer et œuvraient à la libération des prisonniers chrétiens aux mains des musulmans. Ils prirent finalement le nom de l’île sur laquelle ils restèrent de nombreux siècles.
Le 18 mai 1565, une flotte ottomane considérable attaquait l’île de Malte, fortifiée récemment par la construction du fort Saint-Elme et du fort Saint-Michel par le grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Juan de Homedes (✝ 1553). Sous la conduite de Mustafa Pacha, les Turcs débarquèrent sur l’île et assiégèrent le fort Saint-Elme qui protégeait la rade. Au commencement de l’été, ils attaquèrent également les fortifications de Birgu et de Senglea. Bataille titanesque!
Une page glorieuse de notre histoire militaire
Pendant trois mois et demi, du 18 mai et 7 septembre 1565, 512 chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, commandés par Jean de La Valette (1494- 1568), épaulés par 3 000 fantassins, tinrent tête à 12 0000 Turcs, repoussant tous leurs assauts, écrivant avec leur sang l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire militaire. Au début du mois de septembre, l’arrivée de renforts espagnols, commandés par Garcia de Tolède (1514-1577), vice-roi de Sicile, contraignit la flotte ottomane à se retirer. Les Turcs avaient perdu 30 000 hommes ; les chevaliers de Malte, 219. L’héroïque résistance de la citadelle Saint-Elme devait asseoir pour plusieurs siècles le prestige militaire des chevaliers de Malte, incarnation d’un idéal chevaleresque entièrement dévoué à la défense d’une chrétienté menacée, dignes héritiers des Hospitaliers qui avaient défendu le Krak des chevaliers et Saint-Jean-d’Acre à la fin du XIIIe siècle. Après s’être illustrés dans la défense de Saint-Jean-d’Acre, au cours du printemps 1291, les chevaliers de l’ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem avaient trouvé refuge à Chypre où leur grand maître, Jean de Villiers, grièvement blessé lors des combats, avait été évacué. Le roi de Chypre leur donna la ville de Limassol. Cependant, les chevaliers s’y…