C’est lors du consistoire de lundi matin que le Pape François a annoncé la date du 27 avril prochain pour la canonisation d’Angelo Roncalli et Karol Wojtyla, autrement dit Jean XXIII et Jean-Paul II. Cette date est le jour de la fête de la Divine Miséricorde, promulguée par le bienheureux Jean-Paul II.
Serviteurs de la paix
Avant que le Pape François proclame la formule et annonce cette date, le préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints, le cardinal Angelo Amato, a retracé une brève biographie des deux futurs saints. Le cardinal Amato a plus particulièrement rappelé leur service pour la paix, en assimilant cet engagement à celui du Pape François et il a également cité la fermeté douce par laquelle les deux papes ont affrontés les temps difficiles.
Jean-Paul II : un temps record
Selon Radio Vatican, Jean Paul II sera ainsi canonisé en un temps record, neuf ans seulement après sa mort, notamment parce que Benoît XVI avait choisi de ne pas tenir compte du délai obligatoire de cinq ans pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de son prédécesseur.
Jean XXIII : pas de miracle
Quant à Jean XXIII, il sera canonisé sans qu’un miracle n’ait été attribué à son intercession. Cette procédure simplifiée à laquelle le pape François a eu recours est rarissime dans l’histoire récente.
Cette canonisaton sans miracle ne risque-t-elle pas de jeter le doute sur la réalité de la sainteté d’un pape dont les médias se sont vite emparé et qui ne correspond pas toujours à l’image que certains véhiculent.
La piété traditionnelle de l’homme du changement
D’une piété très traditionnelle, le pape Jean XXIII écrivait dans son Journal d’une âme :
« je continuerai à veiller à la perfection de mes exercices de piété – sainte messe, bréviaire, rosaire complet – et à une grande et continuelle intimité avec Jésus, contemplé dans les images qui le représentent enfant et crucifié et adoré dans le Saint-Sacrement. Le bréviaire maintient mon esprit dans une continuelle élévation ; la sainte messe le plonge dans le nom, le cœur et le sang du Christ. » Il espérait également canoniser Pie XI, le pape du Syllabus : « Je pense toujours à Pie IX, de sainte et glorieuse mémoire; (…) je voudrais être digne de célébrer sa canonisation. » Il fut l’auteur d’une constitution apostolique sur l’usage du latin, bien oubliée aujourd’hui, Veterum Sapientia.