Dans le drame de l’histoire, demeurer dans la main de Dieu

Publié le 16 Jan 2025
histoire
> L’Essentiel
Les racines de notre régime politique, que le dernier amendement à la Constitution a mises a nu de façon aveuglantes, sont la révolte contre Dieu et le refus de la grâce, à l’imitation et l’inspiration de Satan. Saint Michel archange, son contraire, peut inspirer les Français en quête de redressement en cette nouvelle année.

  Le passage d’une année à l’autre est une bonne occasion d’exercer sa conscience historique et de faire le point sur sa situation. Dieu est le maître de l’Histoire mais il n’a pas créé des marionnettes qu’il manipule ; les hommes sont libres et ils font leur histoire. La trame de l’Histoire est en effet tissée par les actes humains. Ceux-ci interagissent et ils sont aussi conditionnés par des situations elles-mêmes sédimentations de choix antérieurs. Mais les hommes ne sont pas les seuls acteurs de leur histoire. Dieu y agit ; les anges rebelles également. Nous lisons dans l’Exode (14, 30) : «  Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. » L’histoire humaine est l’histoire du Salut et elle est à ce titre un combat contre les forces qui ne cessent de réduire l’homme à l’esclavage. Dans quelle main l’homme veut-il vivre ? Dans celle de Dieu ou bien dans celle de Satan ? Seul un regard d’une telle amplitude théologale permet au chrétien de discerner la situation historique et les choix qu’il a à y poser. 

Notre pays traverse depuis quelques mois une crise politique. Celle-ci n’est que le reflet d’une crise plus profonde, de nature morale et spirituelle.

Une crise morale et spirituelle

Notre pays traverse depuis quelques mois une crise politique. Celle-ci n’est que le reflet d’une crise plus profonde, de nature morale et spirituelle. Une crise révèle ce qui jusqu’alors restait latent. La situation de la France est celle d’un pays qui s’est violemment coupé de son âme et qui peu à peu en subit les effets inexorables. La lecture du devenir historique ne peut se limiter aux seuls facteurs sociaux, économiques et politiques même s’il ne faut pas les négliger. D’où vient cette démesure dont la colossale dette actuelle est un des signes majeurs ? Elle est constitutive de notre régime politique issu de la Révolution. Son fondement est en effet la souveraineté du…

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Thibaud Collin

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