Écoles hors contrat : un modèle qui s’impose

Publié le 16 Sep 2024
hors contrat école

Grâce à des effectifs souvent réduits, les écoliers du hors contrat bénéficient d’un accompagnement personnalisé. © Freepik 

Les écoles hors contrat n’ont jamais été aussi nombreuses qu’à la rentrée 2024 malgré les difficultés administratives et financières qu’elles peuvent rencontrer. Dans un contexte de crise de l’éducation, elles bénéficient notamment de leurs méthodes pédagogiques et de leurs bons résultats académiques.

  Pour cette rentrée 2024, les écoles hors contrat en France connaissent une croissance sans précédent. Cette dynamique tranche nettement avec les difficultés du système éducatif sous contrat. En ce mois de septembre, le nombre d’écoles libres s’élève à 2 575, scolarisant environ 130 000 élèves, un chiffre en constante progression depuis déjà trente ans. Le phénomène s’explique essentiellement par la crise du système éducatif français, la recherche d’alternatives pédagogiques plus adaptées de la part des familles mais surtout les résultats scolaires encourageants obtenus par ces écoles. Le système public souffre évidemment d’une perte de confiance pendant que ces établissements indépendants apparaissent comme une option sérieuse pour de nombreuses familles, malgré les efforts financiers nécessaires pour y accéder.

Fermetures massives dans le public

La rentrée a été marquée par des fermetures massives de classes dans les établissements publics et privés sous contrat. Environ 3 000 classes ont été supprimées, à la suite d’une baisse significative du nombre d’élèves en raison de la chute du taux de natalité. Entre 2017 et 2023, la France aurait perdu environ 400 000 élèves. La situation a été également aggravée par la pénurie d’enseignants. Cette pénurie est si grave que des annonces pour des postes d’enseignants ont dû être publiées en urgence. Le syndicat SNES-FSU, par la voix de son secrétaire général, a tiré la sonnette d’alarme en déclarant que « le recrutement sur petites annonces » ne saurait être une solution pérenne. Face à ces difficultés, les écoles hors contrat sont donc apparues comme une alternative salvatrice pour de nombreuses familles. Ces établissements scolaires jouissent en effet d’une grande liberté pédagogique. Ils ne sont pas soumis aux programmes de l’Éducation nationale, bien qu’ils soient tenus de respecter certains standards de qualité et de se conformer à des inspections régulières. En plus de la diversité pédagogique, les résultats scolaires des écoles hors contrat constituent un argument de poids pour les familles. En 2024, environ 17 % des élèves ayant passé leur baccalauréat dans une école hors contrat ont intégré une classe préparatoire aux grandes écoles, contre une moyenne nationale de 2,3 %. Ces chiffres témoignent de la rigueur académique de ces établissements, souvent critiqués pour leur supposé manque de sérieux.…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marie Etcheverry

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociété

Nos raisons d’espérer

L’Essentiel de Joël Hautebert | Malgré l’effondrement des repères et la crise des institutions, il demeure des raisons d’espérer. On les trouve dans ces hommes et ces femmes qui, par leurs vertus simples et leur fidélité au devoir d’état, sont capables d’assumer des responsabilités au service du bien commun.

+

espérer vertu
À la uneSociétéFin de vie

Euthanasie : « Pierre Simon voulait faire de la vie un matériau à gérer »

Entretien | Alors que le Sénat reporte une nouvelle fois l’examen du projet de loi sur la fin de vie, l’essayiste Charles Vaugirard publie La face cachée du lobby de l’euthanasie (Téqui). En s’appuyant sur les écrits oubliés de Pierre Simon, fondateur de l’ADMD et ancien grand maître de la Grande Loge de France, il dévoile les racines eugénistes et prométhéennes d’une idéologie qui, selon lui, continue d’inspirer les lois bioéthiques contemporaines.

+

euthanasie pierre Simon
SociétéPhilosophie

La logique, un antidote à la crise de la vérité

C’est logique ! – Entretien | Dans son nouvel ouvrage Devenir plus intelligent, c’est possible ! (Le Cerf), François-Marie Portes invite à redécouvrir les outils logiques de la tradition antique et médiévale. Pour lui, apprendre à définir, énoncer et argumenter n’est pas réservé aux spécialistes : c’est un savoir-faire accessible à tous, indispensable pour retrouver le goût de la vérité dans un monde saturé de discours trompeurs. Entretien.

+

penser portes intelligent logique
SociétéLectures

Maurras, pour la Nation, contre le racisme

Entretien | En août, les éditions de Flore publiaient un petit livre d'Axel Tisserand, Maurras, pour la Nation, contre le racisme. À cette occasion, Philippe Maxence s’est entretenu avec l’auteur, agrégé de lettres classiques et docteur en philosophie, au sujet de Charles Maurras (1868-1952).

+

charles maurras racisme nation patrie
SociétéPhilosophie

Le Centre culturel Simone Weil : redonner à la médecine son âme

Entretien | Créé par des professionnels de santé pour leurs confrères, le Centre culturel Simone Weil propose des formations alliant médecine et philosophie. À l’occasion de son séminaire de novembre, il invite praticiens, étudiants et aidants à redécouvrir la vocation profondément humaine et éthique de la médecine face aux défis contemporains. Présentation par François et Marie Lauzanne, pharmaciens et fondateurs du centre.

+

Centre culturel Simone Weil médecine
SociétéBioéthique

« 40 Jours pour la Vie » : prier et jeûner contre l’avortement

Initiatives chrétiennes | Depuis le 24 septembre et jusqu’au 2 novembre, des bénévoles se relaient chaque jour devant l’hôpital de Port-Royal, à Paris, pour prier le chapelet et jeûner dans le cadre de la campagne internationale 40 Days for Life. Clotilde Chompret, responsable de l’antenne parisienne, explique le sens de cette démarche de témoignage public et ses fruits spirituels.

+

40 jours pour la vie