L’application du programme d’Éducation affective et sexuelle (Evars), adopté par le Conseil supérieur de l’Éducation le 30 janvier 2025, est obligatoire depuis la rentrée dans les écoles privées sous contrat. Guillaume Prévost, nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique, a évoqué la question lors d’une conférence de presse le 23 septembre.
« Notre devoir est de répondre de façon responsable aux besoins de l’enfant sur le terrain relationnel, affectif et sexuel, avec l’ambition clé de notre projet éducatif qui est de permettre à l’enfant une rencontre avec ses camarades, un enseignant, un éducateur, avec Dieu. » Tels sont en substance les propos tenus par le nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique, Guillaume Prévost, interrogé lors de sa conférence de presse de rentrée du 23 septembre 2025 sur la mise en œuvre du programme « Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » (Evars), obligatoire depuis la rentrée scolaire de 2025 dans l’enseignement privé sous contrat.
Cet article pourrait vous intéresser :
Un programme opposé à la vision chrétienne
Depuis sa publication, chaque déclaration du Secrétariat général est scrutée car ce programme excède la transmission d’informations neutres, scientifiques et adaptées au développement psycho-affectif de chaque enfant pour imposer une conception orientée des relations entre les êtres humains et de la sexualité, parfois opposée à la vision catholique. Le gant jeté à la face de l’enseignement privé confessionnel est d’importance : le voilà placé sous l’injonction de museler le discours anthropologique chrétien qui contredirait les dogmes du programme. Des politiques et des syndicats relaient cette injonction à grands cris, la justifiant notamment par la révélation des abus sexuels hideux perpétrés pendant des années dans des établissements privés. Pourtant, la virulence de leurs attaques ne doit pas effrayer mais au contraire être saisie comme l’aiguillon nécessaire pour émonder et faire rayonner : l’enseignement privé doit tenir ensemble – et c’est ce que le Secrétariat général s’efforce de faire – d’un côté, la douloureuse reconnaissance de la commission d’abus sexuels et la mise en œuvre de moyens authentiques et efficaces pour qu’ils ne puissent pas se reproduire, et de l’autre côté, l’annonce du caractère authentiquement juste et bon pour l’homme de la sagesse ancestrale de l’Église sur les relations de l’homme et de la femme, le caractère sacré de la vie, et le discernement de ce qui respecte la dignité humaine et de…