Les personnes qui perçoivent une rémunération méritent-elles leur salaire ? Voilà une bonne question. Surtout si les émoluments en question ne sont que la redistribution généreuse de notre pognon. Savoir si Pénélope a bossé réellement pour son candidat de mari est donc une bonne question. Mais si nous sommes exigeants avec les assistants parlementaires, si nous voulons que les troufions méritent leur solde, peut-être faut-il aussi regarder du côté des états-majors. Est-ce que tous ceux qui ont touché de l’argent de la France ont réellement travaillé pour la France ? Voilà finalement la question de fond ! Mais là, l’enquête risque d’être longue. Si tous les branquignols qui cachetonnent largement avec l’oseille du contribuable doivent justifier de leur efficacité ou aller en taule, il va falloir concevoir des giga-prisons. On aura plus vite fait de mettre des barreaux à l’Assemblée nationale, au Sénat et de construire un mur d’enceinte avec barbelés autour de la Commission européenne.
On se souvient à ce sujet de Rachida Dati, piégée par un micro resté ouvert, dire à une de ses amies, alors qu’elle siégeait à Bruxelles : « Si tu savais comme je m’emmerde » à 12 000 euros par mois, primes diverses comprises ! Ça frise la conscience professionnelle fictive ? La vacuité de l’hémicycle atteste aussi qu’il n’y a pas que les attachés parlementaires qui ont un boulot fictif. D’ailleurs, à l’Élysée, depuis cinq ans, le gars Hollande, qui a des preuves qu’il a bossé ? Même un peu ?
Allons, laissons là les profiteurs et merci à vous, prêtres, religieuses, mères, bénévoles : c’est vous qui œuvrez au bien commun en acceptant d’avoir un emploi réel avec un salaire fictif !