L’Esprit Saint dans la foi de l’Église

Publié le 23 Oct 2024
esprit saint
Dans sa dernière catéchèse sur l’Esprit et l’Épouse qui analyse la conduite et l’action de l’Esprit Saint dans l’Église, le Pape s’est penché sur la foi de l’Église en l’Esprit Saint.

  Dans sa dernière catéchèse sur l’Esprit et l’Épouse qui analyse surtout la conduite et l’action de l’Esprit Saint dans l’Église, le 16 octobre, le Pape s’est penché sur la foi de l’Église en l’Esprit Saint, grand méconnu de la vie spirituelle et pourtant l’une des trois Personnes divines ! Comme toujours, l’Église énonce sa foi en condamnant les hérésies. Ce fut au 1er concile de Constantinople en 381, grâce aux Pères Cappadociens, spécialement saint Basile (mort peu de temps avant le Concile, mais qui défendit cette foi avec acharnement contre les ariens) et saint Grégoire de Nazianze. « Il faut qu’il y ait des hérésies », dit saint Paul dans la 1re épître aux Corinthiens. Cette mention des hérésies est très importante. Récemment, on m’a demandé pourquoi le sacrement de l’Eucharistie n’était mentionné ni dans le Symbole des Apôtres, ni dans celui de Nicée-Constantinople. La réponse est simple : parce qu’il n’y a pas eu d’hérésie sur l’Eucharistie avant Béranger au XIe siècle. De fait, c’est l’hérésie qui pousse l’Église à préciser sa foi. Ainsi, tandis que le Symbole des Apôtres n’explicitait pas la mention en l’Esprit Saint, le Symbole de Nicée-Constantinople qui suit le Concile de 381, ajoutera, « Dominum et vivificantem ». Le « Filioque », lui, ne viendra que plus tard. Quelle est donc la foi de l’Église en l’Esprit Saint ? Pour y répondre, je me contenterai de citer le Credo du Peuple de Dieu de Paul VI, prononcé solennellement lors de la clôture de l’Année de la foi, le 30 juin 1968 :

« Nous croyons en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa résurrection et son Ascension auprès du Père; il illumine, vivifie, protège et conduit l’Église; il en purifie les membres s’ils ne se dérobent pas à la grâce. Son action, qui pénètre au plus intime de l’âme, rend l’homme capable de répondre à l’appel de Jésus : “Soyez parfaits comme votre Père céleste est Parfait” (Matth., 5, 48). »

Dire que l’Esprit Saint est Seigneur revient à dire qu’il partage la Seigneurie de Dieu, c’est-à-dire sa divinité. On sait,…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Un moine de Triors

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉglise

Canoniser la jeunesse ? (4/4) : Pier Giorgio Frassati, le montagnard de Dieu

DOSSIER : « Frassati, Acutis : Canoniser la jeunesse ? » | Mort à 24 ans après une vie brûlée par l’amour du Christ et des pauvres, Pier Giorgio Frassati incarne l’idéal d’une jeunesse chrétienne joyeuse, fervente et engagée. Étudiant, alpiniste, tertiaire dominicain et apôtre de la charité, ce fils de bonne famille turinoise sera canonisé le 3 août prochain. Portrait d’un saint des temps modernes.

+

Pier Giorgio Frassati
À la uneÉglise

Canoniser la jeunesse (1/4) : Mode ou nécessité ? 

DOSSIER : « Frassati, Acutis : Canoniser la jeunesse ? » | La multiplication récente des causes de canonisation de jeunes figures soulève une question délicate : assiste-t-on à une réponse pastorale adaptée à notre époque, ou à un glissement vers une reconnaissance trop émotive de la sainteté ? À travers l’histoire se dessine un discernement nécessaire, entre exemplarité et emballement collectif.

+

Domenico Savio e1747124123171 jeune
À la uneÉgliseConclave

Léon XIV, un pape venu d’Amérique

Son élection a fait jaillir la joie dans les rues de Chicago, suscité la perplexité dans les cercles catholiques conservateurs et réveillé une espérance insoupçonnée dans l’Église universelle. Premier pape américain, Léon XIV hérite d’un pontificat lourd de défis. 

+

Pape Léon XIV