La liturgie de ce dimanche proclame la royauté universelle du Seigneur : un règne qui embrasse les nations comme les cœurs. Les hymnes et lectures rappellent que le Christ est à la fois Rédempteur et Législateur, et que l’humilité seule ouvre la voie à son Royaume.
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Cette année, l’Église célèbre la centième fête du Christ-Roi, qui tombe ce dimanche pour le MR 1962. Les textes liturgiques introduits en 1925 mettent en valeur la dimension sociale de cette royauté, notamment dans l’office divin. Aux premières vêpres, qui ouvrent la fête la veille au soir, l’Église chante que « tous les rois le serviront et lui obéiront » (2ᵉ antienne). Il « dira des paroles de paix aux nations » (3ᵉ antienne) ce Seigneur qui est notre juge et notre législateur (4ᵉ antienne). Avec tristesse, l’hymne déplore qu’« une foule criminelle vocifère “Nous ne voulons pas que le Christ règne” » et prie ce Roi « que les chefs des nations [l]e glorifient par des honneurs publics ; que les maîtres et les juges [l]e confessent, que les lois et les arts portent [s]a marque » ; en un mot, « que sa douce autorité régente la patrie et les foyers » (hymne Te saeculorum).
Un double fondement
L’hymne de l’office nocturne rappelle le double fondement de la royauté du Christ, sa double nature et son sacrifice rédempteur, et chante : « Volontiers, nous nous soumettons à toi, qui commandes à tous en justice ; c’est le bonheur des citoyens d’obéir à tes lois » (hymne Aeterna Imago). Les antiennes et les psaumes se rapportent à la royauté du Messie et les lectures en évoquent les différents niveaux. Saint Paul dit notamment : « [Le Christ] est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature, car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, Puissances ; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1, 15-16 ; 2ᵉ lecture et épître de la messe). Un extrait de l’encyclique Quas Primas de Pie XI rappelle que Jésus-Christ « a été donné aux hommes comme un Rédempteur auquel on doit se confier mais en même temps comme un Législateur auquel on doit obéir ». Ainsi, « ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient : il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à…







