Les Occidentaux – une race en voie d’absorption – se divisent eux-mêmes et, jusqu’à nouvel ordre, en deux catégories. Il y a ceux qui refusent de croire que la population « historique » de l’Europe est en train de vivre, avec le « Grand Remplacement », le premier acte du dernier scénario de son existence en tant que telle. Et puis, il y a les autres. Ceux-là croient, au contraire, à la réalité du globalisme qui les mène à l’abîme. Deux tendances, pour l’instant irréconciliables, mais qui finiront bien par s’entendre sur les ruines encore chaudes de leurs pays respectifs.
Ce jour-là , et pour renforcer le pathétisme, les Américains ajouteront leurs larmes à celles des Européens. Car, grâce à deux rois ennemis, George III et Louis XVI, ces Américains sont des Occidentaux, ne l’oublions pas. On leur fait savoir qu’ils appartiennent même, plus que jamais, à cette catégorie d’hommes. La preuve par le tsunami syrien qui enfonce encore un peu plus le Vieux Continent sous sa mauvaise conscience, la lâcheté de ses dirigeants et une intoxication savamment programmée : les Américains reçoivent de plein fouet les vagues de ce tsunami car ils sont impérativement invités par le globalisme à rejoindre ce nouveau radeau de la Méduse qui symbolise si bien l’Occident dans son ultime phase. On les y pousse, on les y contraint, on les y conduit par le drame, la compassion, l’horreur. Des articles saignants, des photos crues, des vidéos insupportables. Des foules en danger, des enfants qui meurent, des femmes qui implorent. Le problème échappe aux Européens. Il devient global. Nous y sommes : global. L’orchestration est en place. Réticent au début, le Président Obama y va maintenant de sa « part d’hospitalité ». Les États-Unis accueilleront 10 000 réfugiés syriens. Ils seront 50 000 dans deux ans et 100 000 dans cinq. Tant pis pour les risques de terrorisme. Et tant pis si l’immigration s’impose déjà comme un fléau. Puisqu’on vous dit que le Grand Remplacement n’est qu’un feu follet – un de plus – dans la fantasmagorie réactionnaire.