Aboutissement d’une enquête de deux ans dans les comptes des entreprises et des institutions françaises, l’ouvrage de Wandrille de Guerpel et Emmanuel Rechberg, Le Vrai Coût du progressisme, démontre comment les finances des entreprises et de l’État sont siphonnées au profit du progressisme, à l’insu des citoyens et à leur détriment. Un constat brutal. Entretien avec Wandrille de Guerpel.
| Pour commencer, quelles sont les idées que vous regroupez sous le terme de « progressisme » ?
Nous sommes partis d’une approche philosophique. Le progressisme s’oppose à l’idée que l’homme soit soumis à une nature. Les progressistes veulent déposséder l’homme de toute spécificité culturelle et identitaire pour en faire un citoyen parfait. En clair, derrière le progressisme, il y a une volonté d’étendre les droits aux minorités, d’affaisser les frontières, de déboulonner nos statues, de réécrire notre Histoire etc. Ce sont les « wokistes », les écologistes radicaux, les socialistes, les communistes ou encore certains groupes anarchistes.
| Quels chiffres révèle cette « enquête sur un gouffre financier » ? Vous distinguez trois catégories pour l’expliquer…
Effectivement, avec mon co-auteur Emmanuel Rechberg, nous avons identifié deux canaux de diffusion de ces idées. Le premier est celui des groupes de pression, composés de syndicats, du monde associatif et autres ONG. Cette première famille pèse 1,5 milliard d’euros par an. Le second canal est institutionnel. Il regroupe tous ces mastodontes de l’État qui ont dévié de leur mission première. Ce canal représente 6,3 milliards d’euros par an. Si l’on additionne les deux, on se rend compte que le progressisme coûte 7,8 milliards par an. Seulement, nous avons également mesuré la destruction de valeur causée par ces idées. Nous l’avons estimée à près de 400 milliards par an, ce qui est considérable.
| L’argent qui finance le progressisme est-il exclusivement celui du contribuable ?
En grande partie, il l’est. Dans un contexte économique compliqué pour les Français, nous voulions révéler les travers des financements publics. Je rappelle que nous avons une dette de 3 000 milliards d’euros ; qu’un Français sur deux est à 10 euros près lorsqu’il va faire ses courses et qu’un Français sur trois se prive d’un repas par jour. Dans notre enquête, nous révélons que la Mairie de Paris finance les frais de fonctionnement d’un immeuble entier au 63 rue Beaubourg, à hauteur de 120 000 euros par an, dans lequel se…