Comment répondre aux besoins des détenus ? La « Fraternité du Bon Larron » leur offre un soutien par la prière et la correspondance. Deux moyens à la portée de tous, complétés, pour ceux qui peuvent s’engager plus, par les visites et une aide à la réinsertion. Une discrète œuvre de miséricorde dont la présidente explique le rôle. Entretien avec Aude Siméon, présidente de la « Fraternité du Bon Larron ». En quoi la « Fraternité du Bon Larron » se différencie-t-elle d’une aumônerie de prison ? La « Fraternité du Bon Larron » a été fondée par un aumônier de prison, le père Yves Aubry, premier aumônier de la prison de Bois-d’Arcy. Il a reçu un appel lui enjoignant de témoigner de la Bonne Nouvelle auprès des prisonniers et a souhaité créer un groupe de prière près de chaque prison. La Fraternité qui est née de cet appel est constituée de bénévoles (à peu près 1 000 aujourd’hui) qui agissent principalement en dehors de la prison. Notre aspect modeste permet à notre Fraternité de rester « familiale » mais nous faisons partie de la grande « Société de Saint-Vincent-de-Paul » comme « association spécialisée » dans le domaine carcéral. La dimension explicitement chrétienne et catholique de notre Fraternité peut s’avérer un frein pour entrer dans les prisons puisqu’elle entre en confrontation avec une approche fermée de la laïcité. Votre premier rôle est donc la prière ? Nous proposons des engagements de prière individuelle : prier le vendredi vers midi pour les détenus, leurs familles, leurs victimes et tout le personnel pénitentiaire et judiciaire, en union avec les membres de la Fraternité, ceux qui sont morts en prison et ont le plus besoin de notre prière (nous pouvons ici penser aux suicidés qui sont malheureusement nombreux). D’autre part nous essayons de réunir les bénévoles disséminés sur l’ensemble du territoire en petits groupes de prière. Le rythme de prière et les modalités de celle-ci sont laissés à l’appréciation de chacun. Certains prient le chapelet, d’autres chantent, il y a des temps d’oraison, d’adoration, des méditations du chemin de croix, consécration à la Vierge… Chaque mois nous proposons une liste d’intentions qui s’intéressent à la condition carcérale française et s’élargissent au monde entier. Vous avez du mal à accéder aux prisons. Organisez-vous également des visites ? Nous avons des bénévoles également visiteurs de prison qui peuvent donc rencontrer des détenus.…
Avent, Noël : des termes déchristianisés
C'est logique ! de François-Marie Portes | Malgré la déchristianisation de la société, l'idée de l'Avent comme période d'attente est restée dans les mœurs, mais souvent très dénaturée, le matérialisme remplaçant le spirituel. Un exemple du phénomène de glissement des concepts.