Sur internet nous assistons de plus en plus à un étalage malsain de notre vie privée. Rares sont les personnes dont nous ne pouvons pas avoir les informations de bases en quelques clics : date de naissance, année d’obtention du baccalauréat, adresse, … Pour une grande majorité de personnes, les informations qui peuvent être recueillies relèvent de l’intimité, vie familiale, lieux de vacances, états d’âme, etc…
Il serait peut-être bon de prendre un peu de recul avec cet outil et nous demander si nous l’utilisons à bon escient.
Pour analyser notre consommation d’internet, je propose de la confronter aux quatre vertus cardinales:
Prudence,
Concernant internet c’est avec la tempérance, une des vertus les plus faciles à comprendre. Notre utilisation d’internet doit-être, comme toutes nos actions en dehors du monde virtuel, ordonnée à un sens. Nous devons savoir en ouvrant un navigateur, ce que nous cherchons, pourquoi nous le cherchons, et être capables d’expliquer en quoi cela est bon pour nous.
Tempérance,
En abordant cette vertu, c’est un rapport au temps qui nous vient rapidement à l’esprit. Il faut être capable de limiter sa consommation d’internet. Mettre de la mesure. La tempérance s’articule avec la prudence. Si nous coupons notre ordinateur après avoir effectué la recherche voulue. C’est par prudence pour ne pas rester de façon oisive sur internet, mais c’est aussi parce que nous posons un acte de volonté car nous savons que ce qui n’est pas tempéré est dans l’excès.
Force,
Ici nous retrouvons la volonté. La tempérance nous aide à discerner si c’est bon pour nous, la force nous aide à poser un choix. Ce peut-être autant la force de fermer internet quand ce n’est plus bon pour nous que le courage de témoigner ce que nous sommes à la face des hommes. Internet peut-être un lieu d’évangélisation, un moyen de faire connaitre Dieu. Notre monde à une profonde soif de Dieu, nos contemporains se perdent dans le matérialisme pour combler ce vide intérieur qu’ils ne comprennent pas. Le catéchisme de l’Eglise catholique nous dit : « Le désir de Dieu est inscrit dans le coeur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher » (CEC 27). L’Homme, doté d’une âme, est « capax dei » disait Saint Augustin, mais il a besoin d’être orienté pour pouvoir apprendre à (re)connaitre Dieu.
La force est ce qui nous permet d’évangéliser.
Justice,
Enfin la justice, chaque fois que nous perdons notre temps sur internet, nous perdons l’occasion de faire le bien et donc nous manquons à la justice. La justice c’est rendre à chacun ce qui lui est dû. Avant de trainer sur internet, assurons nous que notre devoir ne nous ordonne pas d’agir ailleurs.