Jésus est la porte étroite pour entrer au Ciel

Publié le 31 Août 2022
Jésus est la porte étroite pour entrer au Ciel L'Homme Nouveau

Lors de l’angélus du 21 août, le Pape commente une de ces paroles de l’Écriture qui paraissent parfois obscures…

Bien que les Évangiles soient des écrits inspirés ayant pour auteur l’Esprit Saint lui-même, l’auteur humain en est lui aussi véritablement un. Ces écrits contiennent des paroles dures et aussi des parole énigmatiques ou en tout cas difficiles à comprendre. Ainsi en va-t-il pour celle que commente le Pape. A la question de savoir s’il y avait peu ou beaucoup de sauvés, Jésus répond : « Luttez pour rentrer par la porte étroite ». Beaucoup de Pères en ont conclu au petit nombre d’élus, thèse pratiquement abandonnée de nos jours. Même si je penche pour le grand nombre d’élus, je remarque tout de même que l’on est passé à un excès inverse. Pour de nombreux chrétiens, puisque Dieu est miséricordieux, il n’y a pas d’enfer ou du moins, il n’y a personne dedans. Or ceci est une hérésie. L’enfer est une réalité de foi et il y a un grand nombre de damnés. La Vierge Marie a montré cette vérité aux enfants de Fatima qui en ont été tellement marqués, qu’ils voulaient à tout prix faire pénitence pour éviter que les pécheurs ne tombent en enfer. Ne tombons pas dans des statistiques erronées, n’interprétons pas la Bible selon la méthode numérique grâce à Internet. Nous devons garder ensemble les deux éléments de la foi chrétienne : la miséricorde infinie de Dieu, d’une part ; d’autre part le fait que l’enfer existe et qu’il y a des gens dedans. Nous devons nous méfier tout autant de la caricature de la justice qui châtie, assez répandue du moins en France au début du siècle précédent, et la caricature de la justice qui pardonne sans condition, majoritaire de nos jours. A tout prendre, je préférerai la première qui a le mérite d’être très pastorale car la crainte est le commencement de la sagesse et quand il n’y a pas d’amour, le meilleur moyen consiste à flanquer la frousse et alors tous les confessionnaux se remplissent. On a certainement eu tort, comme le soulignait Jean-Paul II dans Entrez dans l’Espérance, de dénigrer une telle pastorale qui d’ailleurs n’a été remplacée par rien. La caricature de la miséricorde qui pardonne est pire, en ce sens qu’elle aveugle et illusionne et le réveil lors du jugement particulier risque d’être très dur.

Gardons donc les deux éléments de notre foi sur ce point. Oui, la porte du Ciel est ouverte à tous, mais elle est étroite. Pour mieux comprendre cette double réalité, nous devons nous demander ce qu’est cette porte. Dans l’Évangile selon saint Jean, Jésus affirme en même temps qu’il est le Bon Pasteur et qu’il est la porte du bercail. C’est une image familière et parlante. Les voleurs ne passent pas par la porte, mais ils la transgressent. Or, la porte est le moyen obligatoire de l’entrée, y compris celle du Ciel. Puisque Jésus est l’unique porte, nous devons affirmer qu’il n’existe pas d’autre moyen de salut au monde que lui. Saint Pierre l’affirmera clairement devant le Sanhédrin. On ne peut accueillir le Père sans le Fils. L’homme doit se conformer en tout au Christ et se souvenir que nul ne peut avoir deux maîtres. En affirmant que la porte est étroite, Jésus nous montre que nous devons nous dégrossir. Le péché nous rend obèses. Pour entrer par la porte qui est le Christ et répondre ainsi positivement au projet de Dieu sur nous, nous devons nous engager à la suite de notre maître à travers la voie de l’humilité, de l’amour, de la vérité, en un mot de la Croix. Et attention aux fausses portes qui sont l’égoïsme, la présomption ou l’autosuffisance. Attention aussi aux portes qui conduisent à des impasses et dont la première est l’orgueil, avec toutes ses filles depuis l’arrogance jusqu’à la paresse, en passant par tous les péchés capitaux.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseCarême

« Virtus » : l’exigence d’un grand Carême

Focus | Ce dimanche 16 février, trois semaines avant le Carême, l’Église entre dans la Septuagésime, définie par Dom Guéranger comme permettant de se « préparer à ce temps de salut, qui est lui-même une préparation, afin que les bruits du monde s’éteignent peu à peu dans [nos] cœurs ». C'est ce que propose le Carême « Virtus » qui débute dès aujourd'hui pour ceux qui le souhaitent.

+

virtus carême
ÉglisePatrimoine

Jean-Joseph Chevalier, sous l’inspiration du seul vrai Créateur

Initiatives chrétiennes | Jean-Joseph Chevalier s’est formé sous la direction d’un artiste américain, Paul Rhoads, rencontré providentiellement. Peintre, fresquiste, sculpteur, dessinateur, créateur de mobilier liturgique, il récuse l'adjectif « contemporain », se revendique héritier de la Renaissance et des grands maîtres, et insiste sur la contemplation, source de son art, sacré ou profane.

+

Jean-Joseph Chevalier artiste
Église

Corentin Dugast : une mission numérique inattendue 

Portrait | Le 6 février, le Vatican publiait un texte pour les prochaines journées de la Mission. Le Pape y rappelait notamment que « les chrétiens sont appelés à transmettre la Bonne Nouvelle (...) en devenant ainsi porteurs et constructeurs d’espérance ». Portrait de Corentin Dugast, un catholique peu ordinaire, animé par la mission sur les réseaux sociaux. 

+

Corentin Dugast
ÉgliseLiturgie

Les bons et les mauvais

L'Esprit de la liturgie | Dans les paraboles des évangiles respectifs de ce dimanche, sont évoqués les membres de l’Église que seule la Résurrection finale distinguera en deux groupes, celui qui sera jeté au feu éternel comme l’ivraie, et celui qui restera dans l’Église purifiée.

+

bon mauvais grain
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Introït Exsúrge quare obdórmis (Sexagésime)

Notre introït est emprunté au 1er mode, ce qui donne déjà une indication quant à son atmosphère générale et quant à son interprétation. Même si son message est revendicatif, il s'exprime dans un climat de paix. Son texte est emprunté au psaume 43 qui est une longue supplication collective faisant suite au rappel des œuvres puissantes que le Seigneur a accomplies en faveur de son peuple.

+

communion alleluia sanctus agnus introït