Entretien. Le chanoine Zurek (ICRSP) est l’aumônier d’un camp d’été destiné à cultiver la joie chrétienne chez les jeunes (18-25 ans). Basée sur la pédagogie salésienne, sa « méthode » est appuyée sur des enseignements quotidiens, la beauté de la liturgie, l’épreuve partagée de la marche, l’amité, la compréhension chrétienne de la souffrance. Un cocktail revigorant !
Pourquoi avez-vous nommé ce camp « Notre-Dame de la Joie » ?
Tout d’abord, il s’agissait de confier l’œuvre à Notre-Dame, car qui mieux qu’elle peut nous conduire sur le chemin de la joie ? Ensuite, le groupe a été fondé sous l’impulsion d’étudiants souhaitant retrouver un message d’espérance face au délitement de la société. Le camp est une émanation d’un chapitre lillois du pèlerinage de Chartres. Les jeunes entendaient continuellement que tout va mal dans la société, dans l’Église, etc. Ils avaient besoin d’une œuvre avec une vision optimiste. Créer une œuvre de jeunesse placée sous l’égide de la joie semblait donc être une belle réponse à ces attentes, et offrir à ces jeunes un remède profond.
Comment cette joie se concrétise-t-elle dans vos activités ?
Nous présentons le camp comme une cure estivale pour requinquer sa joie. L’enseignement quotidien donné aux jeunes est tourné vers cette thématique, en l’abordant sous divers angles pour leur permettre de l’approfondir. L’amitié est aussi centrale pendant ces quelques jours. Ces relations sont renforcées par l’épreuve de la marche quotidienne. En effet, notre route se veut éprouvante, sans être épuisante bien sûr, afin de découvrir le dépassement de soi. La dimension d’effort est importante, à l’image de notre vie rythmée par les difficultés. Les jeunes doivent apprendre à trouver la joie dans l’épreuve, le détachement et la souffrance. Il y a une véritable joie à triompher dans ces moments-là. À la fin de notre camp, nous voyons comment l’épreuve a soudé les jeunes et la joie rayonne dans une atmosphère de paix. Enfin, la liturgie occupe une place essentielle. L’objectif est d’offrir de belles messes, avec des chants de qualité, tout au long des églises de campagne que nous visitons pendant notre marche.
Comment expliquez-vous la joie à des jeunes saturés par la culture du divertissement ?
La joie provient de la conscience que l’on a de posséder un bien. C’est une passion de l’âme. La tristesse nous prend quand nous sommes en présence d’un mal dont…