La certitude par excellence : Mon Dieu dont je suis sûr (Ps 90 2)

Publié le 14 Mai 2023
certitude

Nos certitudes ordinaires reposent sur l’évidence des sens, les témoignages, les preuves scientifiques… Mais cela vaut-il aussi pour la foi surnaturelle ou devons-nous chercher ailleurs les raisons de croire ? Éclairage.   Dans cette rubrique, nous scrutons les instruments logiques nécessaires à la vérité de nos savoirs, de nos opinions, voire à écarter les erreurs qui jalonnent ces recherches. Mais qu’en est-il lorsque nous professons les vérités de foi : « Jésus est ressuscité »… « Il est apparu à Pierre et aux Douze »… « Il est vivant pour l’éternité », etc. ? Quelle certitude en cette matière ? La certitude de notre foi, dira le croyant. Certes ! Mais comment se fait-il que « la foi la plus ferme et la plus solidement fondée peut toujours être ravalée au rang d’une opinion par ceux qui ne la partagent pas, et spécialement par ceux qui n’admettent comme légitime que la certitude scientifique. » « C’est ainsi qu’un païen parle des “opinions religieuses” d’un chrétien. » (1) Une même réalité serait-elle donc pour les uns simplement probable, comme toute opinion, pour les autres certaine et cela au gré des individus ? « Le Christ est ressuscité », oui, mais seulement pour ceux qui y croient ! Rien d’objectif ni de sûr dans cette affirmation qui dépend de la façon dont chacun voit ou veut voir les choses. Le contenu de notre foi serait donc purement subjectif, fragile et laissé à l’appréciation de chacun ? Une foi mal assurée dans sa certitude n’est-elle pas d’ailleurs la raison de l’inefficacité de nos témoignages ? Ces questions commandent de définir la certitude. Elle n’est pas la vérité qui est la conformité au réel et, de ce fait, un caractère primitif de la connaissance. Si nous désirons la vérité de nos connaissances nous souhaitons surtout en être certains. La certitude est un caractère secondaire de la connaissance, un état de l’esprit à l’égard de la vérité : le degré maximum de détermination avec laquelle l’esprit pose un jugement et l’affirme sans crainte de se tromper. Une certitude est de ce fait un état parfait de l’intelligence, sa paix et sa joie ; elle se repose dans la possession de la vérité, en quittant les états moins parfaits, états d’inquiétude plus ou moins douloureux que sont les estimations, les soupçons voire les opinions. Car même l’opinion, seulement probable, contient une part de doute, c’est-à-dire que le contraire de mon opinion pourrait être vrai : « Napoléon est enterré aux Invalides » apparaît comme une certitude mais certains n’ont-ils pas soutenu : « Ce…

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Bruno Couillaud

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