En mars prochain, l’Irlande organise un référendum pour modifier la constitution et notamment supprimer l’article reconnaissant le soutien qu’apporte la femme au foyer. Certaines notions sont ainsi expulsées du champ sémantique mais à y regarder de plus près, il s’agit de l’accomplissement de tâches indispensables à la survie de la société. Que veut-on faire faire disparaître au juste ?
« Celui qui a des oreilles qu’il entende. » Avez-vous prêté l’oreille récemment à notre monde ? Avez-vous distingué, au milieu des divertissements dans lesquels tout va bien ou bien au sein des informations dans lesquelles tout va mal, un bruit différent ? Je vais vous mettre sur la voie. Il s’agit d’écouter derrière tout cela le râle épuisé d’un peuple massacré. Je ne parle ni des Ukrainiens, ni des Palestiniens mais bien du peuple occidental primitif qui meugle pendant qu’on le dépèce vivant.
L’exemple irlandais
Une brève information parue le 5 décembre dernier nous informe qu’en Irlande vont être organisés en mars prochain deux référendums ayant pour objet la modification de la constitution de ce pays. Les référendums proposent de supprimer l’article 41.2 de ce texte et d’apporter un nouvel amendement. L’article incriminé déclare que l’État reconnaît l’apport au bien commun que les femmes dites « au foyer » constituent. Il en tirait une conséquence : il ne faut pas que la femme au foyer soit placée dans une situation économique telle que l’obligeant à quitter son « devoir au sein du foyer ». Ceci sert donc de fondement à l’ensemble des aides de l’État pour les femmes choisissant pour un temps d’élever elles-mêmes leurs enfants plutôt que de poursuivre une carrière professionnelle. La raison officielle de ce référendum : un langage trop daté ne reflétant plus la vie moderne. Si nous devions traduire cette phrase en termes plus logiques il faudrait dire que ces mots ne renvoient plus à des concepts qui tireraient leur source de la réalité. Autrement dit, l’apport de la femme au foyer n’existe plus. Mais le vrai problème, comme toujours, est que cet apport n’a jamais été dessiné, défini explicitement. « L’apport au bien commun » est une formulation encore plus vide de sens aujourd’hui que la plupart des concepts invoqués dans les homélies catholiques. Il faut donc s’atteler à la tâche. Quelle est donc cette femme qui n’existe plus, et qu’apportait-elle qu’elle n’apporte plus ? Commençons par « femme au foyer ». La spécificité de la formule réside bien…