Qu’attendent les petits-enfants de leurs grands-parents ? Cette question mérite d’être posée car on peut en tirer des enseignements sur les rôles respectifs des générations dont la confusion engendre conflits et éloignement. L’éducation revient d’abord aux parents et ce que la génération du dessus a à donner est bien différent… Rédaction d’un enfant d’une dizaine d’années dont le sujet est « les grands-mères ». « Les grands-mères sont des personnes qui n’ont pas d’enfants ; c’est pour cela qu’elles s’occupent des enfants des autres. Elles ont toujours le temps de lire des histoires et n’ont rien contre, quand on leur demande de lire plusieurs fois la même. Elles sont d’accord pour donner une part de gâteau plus grande et encore une nouvelle fois. Quand on se promène, elles ne disent jamais « avance plus vite ». Elles ne marchent pas sur les escargots et ramassent avec nous des fleurs ou de belles feuilles. Elles sont un peu grosses, mais pas trop, pour pouvoir attacher nos chaussures. Elles ont des lunettes et peuvent aussi enlever leurs dents. Elles ne sont pas aussi fragiles qu’elles le disent, même si elles meurent plus souvent que nous. Chacun devrait essayer d’avoir une grand-mère, surtout ceux qui n’ont pas la télévision. » Tirons donc les conclusions de cette brillante analyse ! Qu’attendent les petits-enfants de leur grand-mère ? de leurs grands-parents ? – D’abord d’être là. – De ne pas avoir d’autre ambition que de faire plaisir, de rendre heureux, de donner du temps et de la tendresse. – De respecter le rythme de chacun, les goûts de chacun, les capacités de chacun. – De ne pas faire « la morale », juste de sourire et de comprendre. Ce rôle privilégié des grands-parents s’explique par le fait qu’ils n’ont pas en charge premièrement l’éducation de leurs petits-enfants. Certes, il n’est pas question de désavouer les parents d’aucune manière car cela irait contre le principe de subsidiarité, règle d’or de la vie sociale, mais ils ont autre chose à donner. Une anecdote illustrera ces propos : une petite fille avait écrit une belle lettre de vœux à sa grand-mère. Celle-ci, croyant probablement bien faire, s’est empressée de renvoyer la lettre en question avec toutes les fautes d’orthographe et de grammaire soulignées en rouge et corrigées scrupuleusement. En soi, nous sommes bien tous convaincus que l’orthographe et la grammaire sont importantes et même très importantes. Néanmoins…
Avent, Noël : des termes déchristianisés
C'est logique ! de François-Marie Portes | Malgré la déchristianisation de la société, l'idée de l'Avent comme période d'attente est restée dans les mœurs, mais souvent très dénaturée, le matérialisme remplaçant le spirituel. Un exemple du phénomène de glissement des concepts.