La presse parle de Small is toujours beautiful

Publié le 22 Sep 2010
Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau

A peine sorti des presses, le dernier né des éditions de l’Homme Nouveau est salué par Gabriel Rivière, dans Minute de cette semaine. Extrait

« Il y a des livres dont on sait tout de suite qu’ils vont être dévorés sur-le-champ, quelle que soit l’urgence du moment. Ainsi de Small is toujoursbeautiful de Joseph Pearce, ex-punk d’outre-Manche devenu catholique à la lecture de Chestertonet de quelques autres. Depuis qu’il n’écoute plus les Sex Pistols (mais on écoute toujours lesSex Pistols), il enseigne la littérature aux Etats-Unis et explore la curieuse galaxie des écrivains anglais qui ont épousé la foi catholique: outre Chesterton,Tolkien, que tout le monde connaît, C.S. Lewis,que tout le monde devrait connaître, auxquels on pourrait adjoindre Evelyn WaughGraham Greene et jusqu’au cardinal Newman, tous convertis au catholicisme. Et pas des petits écrivains de rien du tout, non, des grands. Ça tombe bien: le gigantisme est le sujet de Joseph Pearce.Il y a plus de trente ans paraissait Small is beautiful (ce qui est petit est beau) de l’économiste Ernst Friedrich Schumacher, immense succès de librairie, devenu la devise de quantité de personnes d’avenir, des néo-poujadistes que n’effraient pas les anglicismes aux écolos qui ont un peu côtoyé l’oeuvre de Proudhon. Nourri de philosophia perennis et de christianisme, Schumacher voulait réconcilier la sagesse des Anciens et l’économie des Modernes. Joseph Pearce a repris la réflexion là où il l’avait laissée. Ça nous vaut cet essai fortifiant écrit dans une langue prompte à tout éclaircir, le tout émaillé de citations bien choisies, d’Aristote à Soljénitsyne, écologiste dans l’âme et décroissant chrétien, qui répondait, à qui lui demandait sa vision de l’économie: « l’autolimitation radieuse ». C’est autre chose que du Cohn-Bendit, non? Le culte du gigantisme, ou « macrophilie », aura été le propre d’un XXe siècle plus prométhéen que jamais, avec sa mystique du croître et de l’avoir. Plus haut, plus vite, plus fort. A ce « toujours plus » qui semble inextinguible, Pearce oppose le suffisant, reprenant à son compte le principe de subsidiarité cher à l’Eglise qui veut qu’une action, pour être bonne et efficace, doit être déléguée à la plus petite entité capable de l’exercer, par exemple la famille,sauf là où c’est impossible, par exemple les fonctions régaliennes de l’Etat. Alors, le monde redeviendra à taille humaine. »

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéEglise de France

Pandémie : un avant-goût de la restriction des libertés fondamentales ?

Entretien | Le colloque « Pandémie, Droit et Cultes » s’est tenu à Paris en mars 2022. Ses actes rappellent qu’entre 2020 et 2022, les prérogatives de l’État ont été augmentées de manière extraordinaire au détriment des libertés essentielles, dans un renversement complet de la hiérarchie des biens. Une situation dangereuse qui pourrait bien se reproduire sous des prétextes variés. Entretien avec Guillaume Drago, co-organisateur du colloque et professeur de droit public à l’université de Paris-Panthéon-Assas.

+

pandémie liberté de culte
A la uneSociétéBioéthique

Fraternité et euthanasie : un débat sciemment faussé

Faisant droit aux revendications anciennes et répétées de certaines associations, le président Macron vient d’annoncer une loi sur l’euthanasie. Mais en usant d’un registre lexical détourné qui évoque l'« aide à mourir », l’autonomie de l’individu, les « conditions strictes » et la « fraternité »... Toutes expressions trahissent le sophisme, l’influence des officines francs-maçonnes, la solution miraculeuse aux déficits et surtout la crainte d’un vrai débat.

+

fraternité euthanasie
SociétéBioéthique

50 ans de résistance à l’avortement (3/3) : Combat contre l’avortement et transition postdémocratique

Question disputée | Combattre à temps et à contretemps en faveur de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, est une urgence née des lois mortifères mises en place par un système politique qui, loin d'être neutre, a rompu dès ses origines avec les exigences de la loi naturelle. Dès lors, n'est-il pas nécessaire de finaliser ce combat particulier en l'insérant dans une perspective plus large ?

+

AdobeStock 417378513 avortement
SociétéLectures

Faire durer son mariage, un état d’esprit

Entretien | Ancien officier devenu psychologue clinicien, Marc d’Anselme milite pour l’amour durable, titre de son livre. Sa perspective originale consiste à voir le mariage comme une mise à l’épreuve des conjoints pour une restauration de leur personnalité, à travers quatre processus psychiques. Un chemin qui fait écho à la vision chrétienne du mariage comme voie de sainteté.

+

mariage