Le CESE vers plus d’euthanasie…

Publié le 17 Nov 2017
Le CESE vers plus d'euthanasie... L'Homme Nouveau

Avant-hier, mercredi 15 novembre, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a déclaré par l’intermédiaire de son président Patrick Bernasconi, s’être saisi de la question de l’euthanasie suite a la réception de 200 000 signatures répondant à la pétition « Battons-nous pour obtenir une loi sur l’aide active à mourir ». 

Beaucoup de monde se souvient que le CESE est cette instance qui avait rejeté d’un revers de main les 700 000 signatures contre le dit « mariage homosexuel ». Les raisons juridiques invoquées étaient clairement de mauvaise foi, mais ce conseil très peu utilisé (c’était la première fois qu’une pétition atteignait les conditions requises de recevabilité) n’avait pas souhaité se prononcer sur un projet porté par le gouvernement. 
Lorsqu’on se penche sur le fonctionnement de cet organisme, il y a un onglet « pétition mode d’emploi », dans celui-ci, sont rappelées les différentes conditions pour que des citoyens puissent saisir le conseil, tout cela étant fixé par la loi organique du 29 juin 2010 — Article 4-1 : 
« Le Conseil économique, social et environnemental peut être saisi par voie de pétition de toute question à caractère économique, social ou environnemental. 
“La pétition est rédigée en français et établie par écrit. Elle est présentée dans les mêmes termes par au moins 500 000 personnes majeures, de nationalité française ou résidant régulièrement en France. Elle indique le nom, le prénom et l’adresse de chaque pétitionnaire et est signée par lui.”

La pétition sur laquelle le CESE va se pencher était donc, pour le moment, irrecevable. Même si à partir de 50 000 signatures, le bureau peut auditionner le pétitionnaire pour envisager les suites à donner (on peut d’ailleurs se demander sur quelle base juridique il se permet de faire ça). 
En observant que sur deux sujets clivants comme le “mariage” homosexuel et le meurtre légalisé, le CESE choisit de n’observer que le deuxième, il devient plus évident que jamais, que cette assemblée de 233 conseillers, rémunérés chacun 2877,94 euros par mois et représentant un coût de fonctionnement annuel de 40 millions, n’est qu’un gouffre financier de plus dans notre organisation politique. Les sujets qu’il traite actuellement sont édifiants : “Les temps de vie des femmes”, “un revenu citoyen pour relancer l’activité économique”…
C’est un gouffre financier qui se prend tout de même pour un représentant de la société économique parce qu’il est constitué de syndiqués, patrons… Petit plus, non content d’être inutile au niveau national, cet organisme se décline au niveau régional et européen. Cerise sur le gâteau, il utilise largement le langage inclusif dans ses communiqués ainsi que sur son site internet. 

Nul doute que l’avis qui sera rendu sur l’euthanasie sera amplement favorable à une révision des lois actuelles afin de rendre encore plus facile l’assassinat des plus faibles. Il est plus qu’urgent de supprimer ce Conseil néfaste, qui n’est après tout qu’un organe visant à donner bonne conscience aux députés.
 

Odon de Cacqueray

Odon de Cacqueray

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéBioéthique

Avortement en France, 50 ans de tragédie nationale

Entretien | L’inquiétude montante sur l’état catastrophique de la natalité française ne semble pas réveiller les consciences sur la banalisation de l’avortement, alors que le lien est évident autant que l’impact sur la société. Un drame auquel aucune réponse n’est apportée, les raisons profondes n’en étant pas étudiées.

+

avortement en france
Société

SDAT : Chasseurs de terroristes

Entretien | Unité d’élite de la Police judiciaire, la Sous-Direction antiterroriste a pour mission de neutraliser les terroristes et d’empêcher les attentats. Nathalie Perez, grand reporter, vient de publier un livre enquête sur ces femmes et ces hommes de l’ombre et leur métier aussi dangereux qu’éprouvant. Elle nous décrit cette organisation qui garantit notre sécurité quotidienne.

+

terroriste
SociétéDoctrine socialeLettre Reconstruire

Carlos Sacheri : Les nationalisations

Lettre Reconstruire | Carlos Sacheri – El Orden natural | Un peu oubliée aujourd’hui, mais pouvant revenir en raison de la crise économique qui touche une grande partie de l’Occident, la question des nationalisations est traitée par Carlos Sacheri qui rappelle à ce sujet la position catholique dans El Orden natural.

+

nationalisation

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?