Ardent défenseur des enfants, grands oubliés de la revendication homosexuelle, le Collectif pour l’enfant a publié ce matin même une demande publique au Premier ministre ainsi qu’au ministre de la Famille d’ouvrir un vrai débat national – Etats généraux ou référendum – sur la question du mariage homosexuel. Pour que la démocratie ne soit pas qu’un vain mot, les 79 associations que regroupe le Collectif veulent faire valoir que le mariage et l’adoption pour les personnes homosexuelles ne sont pas approuvés par l’ensemble du peuple français, loin de là, quoiqu’on veuille tenter de nous faire croire.
Cette demande sera-t-elle entendue ? Et s’il y a référendum, sera-t-il pris en compte ? Le souvenir du référendum de 2005 sur la constitution européenne qui n’avait été qu’un vaste pied de nez au peuple français ne s’est pas effacé.
En attendant, le Collectif a pu faire valoir plusieurs des conséquences désastreuses de la possible ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels par sa lettre ouverte, fidèle à son mot d’ordre : les droits de l’enfant avant le droit à l’enfant.
Il s’inquiète ainsi du mépris de la complémentarité du père et de la mère au profit de « parents 1 et 2 » (voire 3 ou 4) mais plus encore des conflits de parenté qui seront monnaie courante entre parents biologiques et adoptifs, « ex » et nouveau compagnons des uns et des autres. Il rappelle enfin le mensonge qui consiste à dire à l’enfant qu’il a deux pères ou deux mères, tout en sachant que ces « couples » ne peuvent engendrer.
Cette lettre ouverte, soucieuse de justice puisque faisant valoir les droits des enfants et des adultes plus que de la satisfaction des désirs de ces derniers, s’inscrit donc dans une démarche politique, au sens noble du terme, que nous ne pouvons que saluer.