Foyers chrétiens (4/4) | Le mariage n’est pas une affaire privée, il est l’affaire de tous

Publié le 26 Sep 2025
mariage amour

© Servus Tuus, CC BY-SA 4.0

> DOSSIER « Les foyers chrétiens : modèles de sainteté »
La sainteté du couple trouve son fondement dans le sacrement du mariage. Pendant tout l’été, des mariages ont été célébrés, donnant l’occasion de réjouissances et de retrouvailles familiales. Avec l’autorisation de son auteur, nous reproduisons ici le sermon donné par le père Augustin-Marie Aubry, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, lors de l’un de ces mariages estivaux.

  D’où nous vient la joie que nous éprouvons tous au moment où vous allez vous engager dans le lien sacré du mariage ? Joie de votre bonheur, qui se lit sur vos visages. Joie d’un engagement pris au pied de l’autel, entouré de vos témoins, sous le regard de Dieu et de l’Église. Joie de deux familles qui se rapprochent à l’occasion de l’union de deux des leurs. Joie des réjouissances qui accompagnent, comme de juste, la sainte cérémonie. Tout cela est vrai, mais reste confus. Il est bon, au moment où vous allez vous engager de façon irrévocable, de quitter la confusion des idées. Je crois qu’il y a quelque chose de très sérieux derrière les grands chapeaux et les jolies toilettes. Je vais tâcher de l’exprimer, en assumant le risque de teinter d’une touche de gravité la joie générale de vos épousailles. Non pour éteindre la joie, mais au contraire pour lui donner plus de relief encore. ***

I. Bâtir la Citadelle

Notre joie aujourd’hui a une cause très réelle, qu’il faut avoir la lucidité de regarder en face. Le mariage est une courageuse entreprise, insolente et hardie, qui s’attache à combattre trois maux terribles qui affligent l’existence humaine : la solitude, l’égoïsme, la mort. Je vous avais prévenus : une note de gravité. Pour le bien saisir, il faut se placer dans la lumière du « premier soleil sur le premier matin » (Ève), pour parler avec les mots de Péguy. Dans cette lumière, rayonne le projet de Dieu sur l’humanité.

  • Contre la solitude : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui » (Gn 2, 18). 
  • Contre l’égoïsme : « L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair » (Gn 2, 24-25).
  • Contre la mort : « Dieu créa donc l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, et il les créa mâle et femelle. Dieu les bénit, et il leur dit : Croissez et multipliez-vous, remplissez…

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Père Augustin-Marie Aubry (fsvf)

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