Le panier de la ménagère se vide

Publié le 22 Août 2008
Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau

Si vous n’aimez ni les fruits ni les légumes, vous êtes aptes à faire face à la crise économique. Votre santé s’en ressentira certainement, mais votre porte-monnaie s’en portera mieux. Il va donc falloir choisir.
C’est ce qui ressort indirectement d’une enquête menée par l’association Familles rurales. Chaque année, ce mouvement familial s’intéresse aux prix des fruits et des légumes dont les politiques de santé, au plan mondial, européen et national, nous vantent les mérites. Du panier – estival – de la ménagère, Familles rurales a retenu huit fruits [Pomme (Golden) ; Melon (Charentais) ; Abricot (Bergeron) ; Cerise (Burlat/Bigareau) ; Fraise (ronde) ; Pêche (blanche) ; Nectarine (blanche) ;Poire (Conférence)] et huit légumes [Aubergine (longue) ; Carotte (Nantaise) ; Courgette (longue), Haricot vert ; Poivron (vert) ; Pomme de terre (Bintje) ; Tomate (grappe) ; Salade (laitue)]. Deux relevés de prix ont été effectués, l’un en juin et l’autre en juillet, dans plus de 20 départements.
Tout commence par une bonne nouvelle : entre juin et juillet, les prix ont globalement baissé :–  4,3% pour les fruits et – 17,8% pour les légumes. Ce sont particulièrement les fruits et les légumes de saison qui profitent de la baisse, à l’exception du prix du melon, qui subit une augmentation. L’association familiale a cependant noté une grande disparité selon les régions. Ainsi un kilo de tomates pouvait être payé 1, 29€ dans les Côtes d’Armor contre 3,30 dans la Marne. Si vous aimez les tomates, il est préférable de respirer l’air du large.
Mais la véritable leçon de cette enquête, qui a lieu tous les ans depuis 2006, se situe ailleurs. Entre 2007 et 2008, les prix des fruits et des légumes ont subi une hausse. Selon Familles rurales : « Entre 2007 et 2008, le prix moyen des fruits a augmenté de 15,14 % au kilo puisqu’il s’élevait à 3,17 euros en 2007 et à 3,65 euros à l’été 2008. De même, le prix moyen des légumes s’établissait à 2 euros le kilo durant l’été 2007 contre 2,21 euros en 2008, soit une hausse de 10,5 %. »
S’étant intéressé également à l’origine des produis, l’association familiale remarque que les produits français sont plus chers que les produits étrangers.
D’où deux questions : pourquoi cette augmentation et pourquoi les produits français ? Surtout dans un pays qui fut naguère un nation principalement agricole. L’un des premiers devoirs du politique n’est-il pas de créer les conditions nécessaires pour bonne une production des denrées nécessaires à la vie (on n’ose pas dire à la survie) d’un peuple ?
À défaut de trouver une réponse claire à ces questions, il va falloir se mettre à cultiver son jardin, voire son balcon. Histoire de ne pas casser son cochon à chaque fois que l’on veut manger une tomate.
 

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSociétéArt et Patrimoine

Saint-Pierre de Rome : Le chef-d’œuvre collectif de la chrétienté universelle

Hors-série n° 60-61 | La consécration de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome eut lieu exactement 1300 ans après celle de Saint-Pierre du Vatican. Pendant près de deux siècles, l'action continue de plus de 20 papes, le concours d'artistes de génie tels que Bramante, Raphaël, Michel-Ange, Maderno ou le Bernin, permirent à un chef d'œuvre d'harmonie de voir peu à peu le jour : l'église-mère de toute la chrétienté.

+

saint-pierre basilique
SociétéÉducation

L’école catholique sous contrat pourra-t-elle rester catholique ?

L’Essentiel de Thibaud Collin | L'entrée en vigueur de l'EVARS place les établissements catholiques sous contrat devant une contradiction majeure : enseigner une anthropologie contraire à la foi ou assumer un affrontement avec l'État. Ce programme, obligatoire dès la maternelle, interroge la possibilité, même pour une école catholique, de rester fidèle à son identité et à sa mission.

+

école catholique evars
SociétéÉducation

Inspections : l’Enseignement catholique dénonce des abus

Après avoir réclamé près d’un milliard d’euros de financements manquants, l’Enseignement catholique affronte une nouvelle épreuve : les 900 contrôles menés par l’Éducation nationale depuis l’affaire Bétharram. Devant les députés, Guillaume Prévost a dénoncé des pratiques « inacceptables » et demandé une mission parlementaire.

+

enseignement catholique Prévost inspection