En prenant pour la première fois dans l’histoire de la papauté, le nom de François, le Pape ne pouvait pas ne pas se rendre dans la ville qui a vu naître le Poverello. Depuis ce matin, le Pape François est donc sur les pas de François, en ce 4 octobre, jour où l’Église universelle célèbre le retour à Dieu du saint d’Assise.
L’Église qui tombe en ruine
Le Saint-Père s’est recueilli à à San Damien où saint François entendit le Christ lui dire « va et répare » l’Eglise qui « tombe en ruines ». Est-ce pour cela que le Pape François effectue cette visite pastorale en compagnie des huit membres du Conseil des cardinaux récemment institué ? On notera cependant que la réforme franciscaine a consisté à un renforcement de la vie chrétienne plutôt que dans les grandes déclarations, à une soumission à l’autorité hiérarchique de l’Église et à sa Tradition plutôt que dans des nouveautés permanentes. Dans son Saint François d’Assise, G.K. Chesterton remarque avec justesse et finesse que la voie empruntée par le pauvre d’Assise, malgré sa radicalité, se trouvait dans le juste milieu – le propre de la vertu – entre une radicalité déséquilibrée incarnée à son époque par d’autres mouvements religieux qui finiront dans l’hérésie et la tiédeur répandue alors dans le clergé et les grands ordres religieux.
Un programme chargé
Pour le Pape François, le programme d’aujourd’hui est particulièrement chargé.
En l’espace de 11 heures, il se rendra dans tous les lieux de la spiritualité franciscaine, une dizaine, entre la vieille ville sur la colline et les alentours. Et il multipliera les rencontres avec les religieux, les pauvres, les malades, les handicapés, les jeunes, et toutes les composantes du diocèse.
Quelque 100 000 fidèles, dont 12 000 jeunes et un millier de journalistes sont attendus. Selon la presse locale, il s’agira du plus grand pèlerinage ayant jamais eu lieu à Assise.