Le patriarche maronite libanais Béchara Raï a rencontré mardi 30 mai, à Paris, le président de la République Emmanuel Macron, pour résoudre la situation politique libanaise Entretien avec Arthur Lanternier, chef de mission au Liban pour SOS Chrétiens d’Orient depuis trois ans et demi. Mardi 30 mai, le patriarche maronite Béchara Raï s’est entretenu avec Emmanuel Macron. Que signifie cette rencontre pour les Libanais ? Cette rencontre est importante pour le camp chrétien. Le mandat du président de la République précédent, Michel Aoun, ayant expiré le 31 octobre 2022, Mgr Raï a annoncé que les différents partis chrétiens s’étaient mis d’accord sur le nom d’un candidat, sans préciser lequel. Il semblerait que deux noms circulent, ceux de Jihad Azour et Sleiman Frangié. Le premier a surtout le soutien du parti de l’ancien président, le Courant patriotique libre, malgré quelques divisions qui subsistent au sein de ce camp. Le patriarche souhaitait avant tout convaincre la France de ne pas soutenir Sleiman Frangié (parti de la Brigade Marada) répondant aux intérêts du tandem chiite et pro-syrien. Il a beau être maronite, il ne fait pas l’unanimité au sein du camp chrétien. Pour la France, cependant, Sleiman Frangié est le seul candidat tangible. Emmanuel Macron veut surtout pouvoir mettre en place des réformes qui ne peuvent être faites sans président. Le rôle politique du patriarche maronite est-il réel ou simplement symbolique ? Au Liban, religion et politique restent liées. Tout représentant communautaire a un rôle et une parole politiques. L’influence du patriarcat n’est pas énorme non plus. Cependant au cours de l’histoire libanaise, ses prises de position sont prises en considération. Aller en France et vouloir accélérer la procédure politique est un geste fort de sa part. La situation actuelle s’enlise. Cela fait plus de onze fois que les députés libanais se retrouvent au Parlement pour un piètre résultat, et depuis sept mois la situation n’a pas bougé. Les partis politiques pensent plus à leurs intérêts propres et à ceux de leur communauté qu’à l’intérêt de la nation. Quelles sont les attentes vis-à-vis de la France ? Emmanuel Macron a toujours montré son soutien au Liban. Il s’est rendu sur place dans les jours qui ont suivi l’explosion tragique du port de Beyrouth du 4 août 2020. Cette visite a redonné de l’espoir aux Libanais. La France a beaucoup aidé par des subventions, de l’aide humanitaire, notamment pour les écoles chrétiennes.…
En Autriche aussi, la droite est majoritaire dans les urnes
Décryptage | Le 29 septembre, le Parti de la Liberté d’Autriche (le FPÖ) est arrivé en tête aux élections législatives avec 28,8 % des suffrages exprimés. Il devance les conservateurs de l’ÖVP (26,3 %), réduit le centre gauche du SPÖ (21,14 %) et écrase les Verts (8,24 %). Comme en France, les forces de droite décrochent la majorité absolue. Aussi assiste-t-on à une réaction similaire à celle observée dans notre pays : la gauche descend dans la rue pour dénoncer « le retour du nazisme ».