Ce qu’on ne savait pas des Femen, même lorsqu’elles se déshabillent, c’est que se cache derrière elles… un homme. Un certain Victor Svyatski dont le nom était déjà sorti en mars alors qu’il s’était fait agresser à Kiev (Ukraine). Son rôle est apparu au grand jour le 4 septembre dernier lors de la Mostra de Venise, où la réalisatrice australienne Kitty Green présentait son documentaire sur les Femen « L’Ukraine n’est pas un bordel ». Suite à l’irruption des Femen le 18 novembre, lors de la manifestation organisée par Civitas contre le « mariage » homosexuel, quelques curieux s’étaient penchés sur le groupuscule féministe. Ils avaient bien compris qu’il n’était qu’une machination orchestrée par des hommes mais l’information, bien sûr, n’avait pas beaucoup circulé dans la grande presse…
Depuis la parution du documentaire, c’est autre chose… L’on apprend ainsi que Victor Svyatski est l’éminence grise du tristement célèbre groupe féministe, et qu’il n’est pas tendre avec ses ouailles. Il tape, insulte, recrute en fonction du physique car c’est « plus vendeur ». De quoi ternir l’image de ces femmes soi-disant libérées et militant pour que leurs consœurs le soient autant qu’elles. Derrière le médiatique combat des Femen se cache en fait la sombre histoire d’un machiste, violent à ses heures perdues, et de prostituées ukrainiennes instrumentalisées pour la politique peut-être, pour l’argent certainement, pour son bon plaisir… Il l’avoue lui-même : il a fondé le mouvement pour « avoir des filles ».
On imagine sans peine la contrariété de Caroline Fourest et des « journalistes » du même acabit qui soutenaient (sans le savoir ?) l’hétéropatriarcat qu’elles haïssent tant. Les combattantes pour l’égalité apparaissent pour ce qu’elles sont vraiment : des marionnettes.
La faute aux hommes ? Une nouvelle preuve du machisme qui pourrit le monde ? Une raison de plus de poursuivre le combat féministe ? L’affaire pourrait bien servir les intérêts de la cause, justifier les actions des Femen pour dénoncer le machisme qui sévit jusque dans leur groupuscule.
Mais qu’attendent-elles donc des hommes ces femmes qui n’ont que leur poitrine pour argument et leur hargne comme leitmotiv ? Payées, instrumentalisées, elles prétendent se battre contre la marchandisation de la femme. Elles entretiennent cette nouvelle lutte des classes qu’est le conflit hommes/femmes, accusent les hommes de tous les maux et voudraient que ces derniers leur parlent tendrement ? Elles s’exhibent à moitié nues, font de leur corps un outil de vente et attendent des hommes qu’ils les respectent ?
Leur ligne de conduite prête à penser que les Femen n’ont comme but que le remplacement de la domination masculine par la domination féminine. Soit le replacement d’une injustice par une autre et la consommation de la rupture du lien social.
Cette violence masculine qu’elles dénoncent n’est, pour notre époque en tout cas, que le reflet du féminisme exacerbé, le revers de la médaille. Le machisme n’est que l’antimatière du féminisme et le combat des Femen n’aura jamais de fin puisqu’il entretient et fait vivre sa cible.