Tout a été dit concernant les gilets jaunes, mais je rajoute : d’une part, nombre de gens de condition modeste ne se sentent pas représentés par une caste fort bien illustrée par M. Macron, une bulle de favorisés qui ne se retrouvent qu’entre eux, naissance, fortune, grandes écoles (HEC, ENA), approche des banques (Rothschild), lieux de rencontre (le Siècle, le Cercle Interallié) et qui ne peuvent absolument pas imaginer comment on vit avec 1 400 euros par mois. D’autre part, le rejet de la proportionnelle fait que des millions de Français ayant voté Mélanchon ou Marine Le Pen n’ont pas de députés.
On pourrait ajouter le gâchis monumental dans les dépenses de l’État, le prix des besoins essentiels comme le gaz, l’électricité, l’essence, et enfin le scandale du logement avec des propriétaires et des promoteurs abusifs et rapaces.
Tout cela, pourtant, ne justifie pas le vandalisme, la violence et la haine des voyous, la tentative de lynchage de policiers et la surdité de la justice en réponse. L’un des motards de la police a dû, pour protéger sa vie, sortir son pistolet. Non seulement il a bien fait mais, à quelques secondes près, s’il avait dû tirer, je l’aurais approuvé.
Parce qu’il n’y a qu’en France – allez donc essayer en Russie, aux USA, en Chine – que l’on tente, sans riposte, de tuer des policiers. Les malheureux savent qu’au nom de la trouille phénoménale de leurs chefs, des politiques, de la démagogie de la presse, les « droits de l’homme » passent bien avant la vie du flic de base ! Pas de vagues, pas d’histoires, surtout pas de mort chez les manifestants, c’est le syndrome Malik Oussekine qui paralyse tout !
La légitime défense ? Mais elle est très simple, et naturelle, telle que le disait Me Garaud : le trublion, le voleur, le violent a pris ses risques, il y avait une possibilité de riposte, de réaction. Fallait pas y aller, il arrive que le gentil se révolte devant le méchant, c’est la règle du jeu !
Passons sur les arguties ridicules, inapplicables, du « la défense doit être proportionnée à l’attaque », mais, une fois de plus, voyons ce qui devrait rester l’essentiel, la réponse de la justice face aux casseurs : du sursis, toujours (c’est-à-dire rien). À Besançon, six mois ferme mais… sans mandat de dépôt (c’est-à-dire rien), à Amiens, relaxe de quatre voyous parce que le tribunal a estimé qu’il y avait… des vices de forme dans les P.-V. policiers. Seul le tribunal de Nancy a rendu la justice : un an ferme avec mandat de dépôt pour deux émeutiers. Il n’y a plus qu’un tribunal qui rende la justice en France…