De nombreuses religieuses missionnaires, participant aux Chapitres généraux de leurs congrégations, ont été reçues par le Pape le 22 septembre dernier. À cette occasion, Léon XIV a prononcé un discours sur les difficultés et la sainteté de la mission.
Le 22 septembre dernier, le Pape a reçu les carmélites de la Fédération Moyen-Orient-Afrique du Nord (et pas simplement celles de Terre Sainte) qui tenaient leurs assises fédérales, ainsi que les participantes aux Chapitres généraux des Sœurs de Saint-Paul-de-Chartres, des Missionnaires Salésiennes de Marie-Immaculée et des Sœurs de Sainte-Catherine.
Toutes appartiennent au monde missionnaire. Elles ont appris de leurs aînées qu’une foi à transporter des montagnes et un courage digne des premiers martyrs étaient absolument nécessaires pour persévérer. C’est pourquoi le Pape les invite à imiter leurs fondatrices qui furent toutes des femmes fortes. Certes, il faut avoir beaucoup de courage et de force d’âme pour entreprendre un tel déracinement, même si les inventions technologiques modernes facilitent les choses.
Aux obstacles, décisifs autrefois, des voyages, de la langue et de la nourriture, il faut ajouter les difficultés propres à celles qui se trouvent en terres islamiques. Oui, le Pape a raison de leur demander de devenir, à la suite de leurs anciennes, des maîtresses femmes qui non seulement seront des exemples pour tous ceux qu’elles croiseront sur ces terres difficiles, mais qui auront aussi plus de prix devant Dieu.
Dire oui à Dieu
Toutes ces femmes fortes d’hier et d’aujourd’hui ont su et savent encore prendre des risques devant les exigences si difficiles de la mission. Elles savent dire oui à Dieu, comme Marie, c’est-à-dire sans aucun « mais ». Les anciennes avaient ouvert la voie souvent par le martyre ; les nouvelles transmettent l’héritage, en suivant le Christ sage, pauvre et obéissant, et sont prêtes, elles aussi, avec l’aide de la grâce sans laquelle elles ne pourraient rien faire, à verser leur sang pour le Christ et défendre la foi catholique.
Les anciennes sont parties à des époques difficiles, les nouvelles vivent des situations souvent horribles et souffrent du silence des médias occidentaux qui ne disent rien sur leur situation. Dans le cas présent, je pense surtout à la Syrie, voire à la Palestine, mais il ne faut pas oublier toutes ces femmes fortes qui vivent dans des pays de persécution et qui n’étaient pas représentées à Rome : Sri-Lanka, Nigeria, Myanmar, etc. Toutes ont le courage de rester au risque de perdre leur vie soit par la persécution, soit par la guerre. Oui ! Ce sont toutes des femmes fortes.
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Pour les encourager, le Pape cite une ancienne hymne : « Jeûnant, elle dompta la chair ; le mets de l’esprit lui fut cher ; se nourrissant de l’oraison, des joies du ciel elle eut foison. » Le Pape cite ces paroles profondes pour rappeler à chacune des assistantes les origines de leur vie consacrée, qu’elles fussent contemplatives ou actives. Dans les deux cas, il n’y a qu’une seule source de fidélité : le Christ.
Et dans le cas de cette audience pontificale, j’ajouterai bien volontiers : À Jésus, par Marie, avec Pierre. Notre monde immanentiste ignore ou refuse de reconnaître la valeur de telles femmes fortes dans notre monde apostat. Elles sont pourtant de vrais paratonnerres ! Sans Dieu, sans le Christ, elles ne pourraient rien. Avec Dieu, avec le Christ, tout leur a été et leur est possible.
L’exemple du Christ
Le Pape ne pouvait pas manquer de leur citer saint Augustin. Il leur livre la recommandation que celui-ci faisait aux vierges : c’est par le piédestal de l’humilité qu’elles parviendront à la perfection. Le Christ lui-même leur en a donné l’exemple parfait. Et saint Augustin de demander alors à ces vierges de mettre en sûreté leur force près de Lui. Le Pape les invite ensuite à mettre leurs pas dans ceux de leurs fondateurs, pour ne pas gaspiller cet héritage de femmes fortes.
Demandons à Marie d’accompagner toutes ces femmes d’aujourd’hui par notre prière, pour qu’elles soient, dans les pays où la souffrance règne, des femmes transfigurées qui permettront à tous et à toutes d’atteindre les cimes de la montagne qui est le Christ.
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