Les drogués qu’on aime et ceux qu’on aime moins

Publié le 05 Sep 2012
Les drogués qu'on aime et ceux qu'on aime moins L'Homme Nouveau

« Nous avons des personnes qui se droguent dans des conditions sanitaires exécrables. Elles ne sont pas à même de retrouver le chemin du sevrage, d’être accompagnées »,expliquait le ministre de la Santé Marisol Touraine le 30 août sur LCI pour justifier son projet de « centre d’injection supervisée ». L’idée n’est pas neuve, elle nous avait déjà fait hurler et nous n’avons plus qu’à recommencer avant que les tests manigancés par le ministère et ses lobbies ne soient mis en place. D’aucuns avaient proposé que l’on prévoit aussi des salles où les criminels puissent violer proprement avec contraceptifs en tout genre et consultations pour I.V.G à disposition. Il se trouve que l’idée n’a pas été retenue…

« Nous allons voir dans quelles conditions il est envisageable d’expérimenter de telles salles mais il faut que le travail se poursuive avec des élus, avec des associations concernées en particulier », a ajouté la très démocrate Marisol Touraine. Mais, que tous les prudents et les peureux se rassurent, « il ne s’agit absolument pas d’ouvrir une espèce de supermarché de la drogue comme j’ai pu l’entendre. »Nous voilà rassurés. Mais, à bien y réfléchir,qui paiera la drogue proposée à la consommation dans ces centres ? L’Etat devra-t-il se fournir auprès de réseaux illégaux que par ailleurs ses troupes de police tentent de démanteler ? Ces centres pourraient bien être une première étape vers la légalisation de certaines drogues… Puisque le pseudo-argument de la liberté individuelle n’avait pas convaincu tout le monde, il fallait bien essayer celui de l’hygiène et de la sécurité.

drogue 2

« Je travaille sur cette question depuis plusieurs semaines », a confié madame le ministre, ce qui n’est pas pour nous rassurer. Il ne s’agit donc pas – c’était notre dernier espoir – d’un éphémère coup de folie mais d’un projet en bonne et due forme dont la mise en place est évaluée à 300 millions d’euros. 

Payés comment et par qui ?

Par les fumeurs de la seule herbe qui ne plait pas : le tabac. Eux n’ont droit à aucune salle, aucun centre. Rien. Ou plutôt beaucoup. Beaucoup de centimes en plus sur le prix du paquet. Car une augmentation de 40 centimes est annoncée, autre belle œuvre du ministère de la Santé.

Il est des herbes politiquement correctes.

Le camé soixante-huitard se fichait de l’ordre établi et de l’Etat en se roulant son joint, symbole de rébellion ridicule certes, mais qui avait le mérite de lui faire déployer quelques trésors d’imagination pour ne pas se faire attraper par la Brigade Anti-Criminalité. Son petit-fils se rebelle avec la bénédiction et l’argent de l’Etat, avec seringues aseptisées et caméras de surveillance, encadré de fonctionnaires bien-pensants.

Et pourquoi pas de la drogue bio ? Ou issue du commerce équitable ? Le décor serait parfait…

Vous imaginez un peu Rimbaud, Baudelaire et tous ces lettreux amateurs d’herbe se mettre en transe, bien alignés sur des tables en PVC avec seringues jetables fournies en petits sachets individuels et stérilisés, se grillant docilement les neurones sous le regard avisé des moniteurs de sniffe ?

Pitié… mieux vaut Tolkien, Philippe Muray, Raspail ou Chesterton, pipe ou cigare à la main !

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociété

« Mourir pour la vérité » de Corentin Dugast : reconstruire notre vie intérieure

Entretien | Dans son nouveau livre, Mourir pour la vérité, Corentin Dugast rend hommage à Charlie Kirk, figure chrétienne assassinée pour son engagement, et appelle les catholiques à renouer avec une vie intérieure authentique. Entre prière, combat doctrinal et exigence de vérité, il invite à sortir de l’indignation permanente pour retrouver un témoignage chrétien ferme, paisible et profondément incarné.

+

Charlie kirk Amérique Corentin Dugast
SociétéÉducation

Éduquer à l’heure de l’intelligence artificielle

Entretien | Alors que l’intelligence artificielle s’immisce dans tous les domaines de la vie quotidienne, Jean Pouly, expert du numérique et des transitions, alerte sur les dangers d’une génération livrée aux algorithmes sans accompagnement et invite à reprendre la main sur nos usages numériques. Entretien avec Jean Pouly, auteur de Transmettre et éduquer à l’heure de Chat-GPT (Artège).

+

intelligence artificielle
SociétéBioéthique

Filiation : quand le lien se dissocie du vivant

C’est logique ! | La reconnaissance par la France de deux enfants conçus par PMA après la mort de leur père rouvre un débat fondamental : qu’est-ce qu’engendrer ? Entre lien biologique et reconnaissance juridique, la filiation se voit détachée de son fondement naturel, au risque de transformer une relation d’être en simple fiction légale.

+

PMA post mortem filiation
SociétéArt et Patrimoine

L’exposition : Jacques-Louis David

Le musée du Louvre propose une exposition consacrée à l’ensemble de la carrière du peintre Jacques-Louis David (1748-1825) jusqu'au 26 janvier 2026. Cette retrospective est rendue possible par l’exceptionnelle collection que possède le musée.

+

Jacques-Louis David