L’exposition l Julie Manet. La mémoire impressionniste

Publié le 28 Jan 2022
L'exposition l Julie Manet. La mémoire impressionniste L'Homme Nouveau

Issue d’une famille d’artistes, Julie Manet (1878-1966), fille de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, nièce du peintre Édouard Manet, est orpheline à 17 ans. Elle devient la pupille du poète Stéphane Mallarmé (à la mort de son père en 1892) et la protégée de Pierre Auguste Renoir et d’Edgar Degas qui lui fit rencontrer son futur époux, son élève, le peintre Ernest Rouart.

C’est autour de cette héritière de l’Impressionnisme et ces personnalités marquantes de l’histoire de l’art, que se déploie la nouvelle exposition du musée Marmottan.

Le visiteur découvre Julie, charmante petite fille portraiturée de nombreuses fois par sa maman mais aussi par Renoir (L’enfant au chat). Plusieurs tableaux de Manet sont présentés dont le célèbre portrait de Mallarmé ou encore celui de Berthe Morisot. De superbes œuvres rachetées après la dispersion de la collection de son beau-père Henri Rouart sont aussi montrées (Corot, Gauguin, Degas, Daumier, Jondking, Fragonard, Delacroix,…)

Au cours de cette présentation, on apprend que Julie était très pieuse alors que sa mère ne l’était pas particulièrement. C’est donc après la mort de cette dernière, qu’elle se « met en règle avec l’Église », rejoignant « Les Enfants de Marie » de l’église Saint-Honoré-d’Eylau en 1898. Elle est catéchiste pour les jeunes filles du patronage des Chiffonniers à Levallois et fait sa confirmation le 4 décembre 1899 quelques mois avant son mariage. Elle entrera dans la branche du tiers ordre dominicain ainsi que son mari et son cousin (Gabriel Thomas) rejoint par Maurice Denis dont une lumineuse Visitation est donnée à voir. Plus tard, elle réalise un livre de catéchisme pour ses petits-enfants entièrement manuscrit et illustré dont quelques pages sont exposées (Crèche et Épiphanie).

Une personnalité discrète et généreuse qui fit beaucoup pour que les peintures d’Édouard Manet et de Berthe Morisot ne soient pas oubliées et qui, avec le soutien de son époux, réalisa de nombreuses donations à différents musées français. À découvrir !

Jusqu’au 20 mars 2022. Musée Marmottan, 2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris. Tél. : 01 44 96 50 33. Ouvert du mardi au dimanche (10h-18h). Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.
Présentation d’un passe sanitaire obligatoire. Conformément aux restrictions gouvernementales, l’accès au musée est limité à 250 personnes simultanées. Sont prioritairement admis les détenteurs d’un billet préacheté.
Le port du masque est obligatoire, les consignes et le vestiaire sont momentanément fermés.

Photo : Berthe Morisot, Eugène Manet et sa fille dans le jardin de Bougival. 1881 Huile sur toile 73 x 92 cm. Legs Annie Rouart, 1993, Paris, musée Marmottan Monet © Musée Marmottan Monet, Paris.

Celine Vicq

Celine Vicq

Ce contenu pourrait vous intéresser

Culture

Biblus, la Bible des explorateurs

L’association PRIXM Bernardins, créée en 2016, propose un nouveau projet réalisé par Mathilde Ardant : Biblus, les explorateurs de la Bible, un podcast pour enfants qui fait découvrir les trésors de la Bible !

+

© biblus
CultureSpiritualité

Une Bible ? Oui, mais catholique…

Livre essentiel du christianisme et de la vie du chrétien, la Bible a connu plusieurs traductions en langue française dont certaines sont à nouveau proposées au public. La réédition récente de celle de la Vulgate permet de retrouver cette version établie par saint Jérôme et qualifiée « d’authentique » par le concile de Trente.

+

bible catholique
Culture

Nefarious : un thriller psychologique et spirituel qui interroge le mal

Avec Nefarious, Chuck Konzelman et Cary Solomon signent un thriller aussi dérangeant que captivant, où la tension psychologique se double d’une profonde réflexion spirituelle. Entre psychiatrie et possession, science et foi, ce huis clos oppressant interroge la réalité du mal dans nos sociétés modernes et invite à une remise en question troublante des certitudes contemporaines.

+

@saje
Culture

Alphonse Dupront, « historien secret »

Émile Poulat soulignait que l’œuvre d’Alphonse Dupront (1905-1990) se tient « à mi-chemin de l’histoire et de la théologie ». Il fut l’historien des « dévotions chrétiennes de longue durée » : la croisade, les pèlerinages lointains ou proches. Le nouvel ouvrage qui paraît, Des pèlerinages, n’est pas un livre pensé et écrit d’affilée, c’est un recueil de textes et de documents où l’expérience personnelle.

+

lourdes pèlerinages Dupront