Le vocabulaire que les personnes transsexuelles essayent d’imposer dans le public est assez servilement repris par les médias, au point que le citoyen ordinaire tombe souvent dans la sidération devant certaines formulations. L’absurdité règne et l’intellect s’habitue au mensonge…
« Il était entendu que lorsque le novlangue serait une fois pour toutes adopté et que l’ancilangue serait oublié, une idée hérétique […] serait littéralement impensable, du moins dans la mesure où la pensée dépend des mots. » (1) Le concept de « novlangue », apparu dans la fiction 1984 de George Orwell, désigne une re-création du langage par une société dictatoriale qui tente de contrôler la pensée par l’usage des mots. Cette trouvaille de l’auteur britannique est d’une pertinence particulièrement glaçante. Pourtant ce concept ne semble jamais franchir les limites du réel que la plupart des personnes acceptent de vivre. On brandit Orwell comme une menace pour notre monde et notre culture comme certains pouvaient brandir le Père fouettard pour faire peur aux enfants. Les enfants avaient peur tout en étant convaincus que cette menace ne viendrait jamais. Orwell fait peur, mais il semble loin. Et si nous avions tout faux ? Et si la transformation du langage était déjà passée ? Le 23 mars dernier, le journal Le Point titrait : « Un homme transgenre a accouché à la maternité du centre hospitalier Jacques-Cœur, à Bourges, accompagné de sa femme, qui est née homme. » Peut-être certains de nos lecteurs auront eu à relire plusieurs fois cette phrase pour la comprendre. Pourquoi cette difficulté de lecture ? Car l’intelligence a dû traduire conceptuellement une absurdité. Pour le dire autrement, notre esprit a reformulé la phrase de cette manière : « Une femme qui se considère comme un homme a accouché d’un enfant qu’elle avait eu avec son compagnon homme qui se considère comme une femme. » L’esprit humain ne peut faire cet effort de reformulation constamment. Aussi, il va tenter de faire des raccourcis. « Homme transgenre » voudra dire « femme qui se considère comme un homme » et « femme transgenre » signifiera « homme qui se considère comme une femme ». Le problème est que cette tentative de raccourci va rendre grandement confuse la saisie conceptuelle du réel. En effet, l’intelligence humaine se retrouve à devoir penser : « Un homme transgenre est une femme. » Sans distinction ni définition fixe nous sommes face à un oxymore qui ne se dit pas. Philosophiquement, on parle de…