L’idée des Goums : retrouver l’unité par la simplicité

Publié le 17 Juil 2023
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Au début des années soixante-dix, bien des jeunes s’ennuyaient… cherchant de l’authenticité là où on ne leur offrait que des slogans. Alors Michel Menu eut l’intuition d’offrir du vrai, du beau, du silence empli de présence. C’est pour répondre à cette génération en attente qu’il a fondé les goums.   Pourquoi… des raids ? Parce que nous étions plusieurs à aimer cela ! Le silence est bon, quand il n’est pas un silence vide, quand un ami, proche de nous, le respecte. Le désert est bon. Le vent. L’espace. On en a grand besoin aujourd’hui. On a besoin d’eau. Surtout peut-être… de cette eau que vous donne celui ou celle… qui n’en a presque plus ! On a besoin de feux au crépuscule, sans théâtre, ni vacarme. De feux qui chauffent et qui éclairent. On y vient avec ses ombres, ses incertitudes, son mystère. On y perd le masque qu’on se colle en ville, des journées entières, pour jouer des rôles auxquels on ne croit pas, ça fait du bien de s’en délester. On a besoin d’authentique brut ! Nous ne sommes pas les seuls, d’ailleurs, à rechercher les gestes sans artifices de l’espèce. Bien des jeunes commencent, eux aussi, à se méfier des structures ou des techniques plus ou moins savantes qui font des « miracles » tout en anesthésiant la vie de l’âme. Ils rejettent les idées fabriquées en série… pour l’homme de série. Ils suspectent la supercherie des solutions-à-Prisunic au drame géant de leur époque. Ils sont moins rares qu’on ne l’imagine ceux qui en ont assez des slogans lancés depuis un siècle par les racoleurs politiques, avec leurs derniers… tournants d’histoire, leurs théories porte-bonheur et leurs conflits de générations. Après le salut par les Soviets, voici le ciel par les Chinois ! En attendant, on se bat partout. Au Vietnam, en Angola, au Biafra. Quant à nous, on ne vaut plus rien. Le sort du monde se joue… sans nous ! À Paris, comme à Rome, à Londres, Madrid ou Berlin, on ne nous offre que du cinéma. Oui ! Ils en ont ras le bol, ces jeunes, de la « jeunesse » et de ses « ghettos » où on les coince pour les mieux casser. Ils ne supportent plus de saliver au signal, comme le chien de Pavlov, et d’obéir aux modes comme des nanas. Top ! Je m’allonge les poils et le froc. Top…

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Michel Menu

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