Non, le dimanche n’est pas un jour comme les autres. Non, le dimanche ne doit pas être consummé à petit feu par le désir de consommation, subir la dictature financière et les impératifs de la seule rentabilité commerciale. Mais, nous catholiques, que faisons-nous du dimanche ? Le transformons-nous, nous aussi, en un jour comme les autres, pris entre nos espoirs mondains, nos comptes twitters et nos comptes bancaires ? Ou, lui rendons-nous sa pleine et première signification : dies domini, le jour du Seigneur ? À L’Homme Nouveau, nous ne pensons pas que la rentabilité soit le seul critère ni le nombre de visiteurs qui viendront voir ce site. Nous estimons que nous devons prendre appui sur le dimanche pour essayer d’imiter le Christ dans notre vie. Dans ce but, le livre attribué à Thomas a Kempis constitue une aide merveilleuse. Voici donc le chapitre 15 du Livre premier de L’Imitation de Jésus-Christ.
Ne pas faire le mal
1. Pour nulle chose au monde ni pour l’amour d’aucun homme, on ne doit faire le moindre mal; on peut quelquefois cependant, pour rendre un service dans le besoin, différer une bonne oeuvre ou lui en substituer une meilleure; car alors le bien n’est pas détruit mais il se change en un plus grand.
Aucune oeuvre extérieure ne sert sans la charité; mais tout ce qui est fait par la charité, quelque petit ou quelque vil qu’il soit, produit des fruits abondants. Car Dieu regarde moins à l’action qu’au motif qui fait agir.
Qui aime beaucoup fait beaucoup
2. Celui-là fait beaucoup qui aime beaucoup.
Celui-là fait beaucoup, qui fait bien ce qu’il fait, et il fait bien lorsqu’il subordonne sa volonté à l’utilité publique.
Ce qu’on prend pour la charité souvent n’est que la convoitise; car il est rare que l’inclination, la volonté propre, l’espoir de la récompense ou la vue de quelque avantage particulier n’influe pas sur nos actions.
La charité véritable
3. Celui qui possède la charité véritable et parfaite ne se recherche en rien; mais son unique désir est que la gloire de Dieu s’opère en toutes choses.
Il ne porte envie à personne, parce qu’il ne souhaite aucune faveur particulière, ne met point sa joie en lui-même, et que, dédaignant tous les autres biens, il ne cherche qu’en Dieu son bonheur.
Il n’attribue jamais aucun bien à la créature; il les rapporte tous à Dieu, de qui ils découlent comme de leur source, et dans la jouissance duquel tous les saints se reposent à jamais comme dans leur fin dernière.
Oh ! qui aurait une étincelle de la vraie charité, que toutes les choses de la terre lui paraîtraient vaines !