Mgr Strickland, évêque du diocèse de Tyler au Texas depuis 2012, a fait l’objet d’une visite apostolique en juin dernier à la suite d’un commentaire public qu’il a adressé directement au Saint Père, sur les dérives actuelles dans le processus entamé par le Synode sur la synodalité. Le Vatican semblerait maintenant vouloir l’écarter de son siège.
Depuis le début du mois de septembre, le bruit court que l’évêque pourrait recevoir une demande de démission de la part de Rome, suscitant le soutien de nombreux fidèles à travers le monde, de Mgr Schneider et même d’un prélat. Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a réagi sur les évènements concernant Mgr Strickland surSon Éminence nous a personnellement autorisé à publier une traduction exclusive de sa lettre pour nos lecteurs français. Nous remercions également la rédaction du média allemand de nous avoir permis la publication du texte :
“Oui, ce qui est fait à Mgr Strickland est terrible, un abus du droit divin de l’épiscopat.
Si je pouvais conseiller Mgr Strickland, il ne devrait absolument pas démissionner, car ils pourraient alors se laver les mains de leur innocence.
Selon le commandement de la justice, un évêque ne peut être destitué par le Pape que s’il s’est rendu coupable de quelque chose de mauvais (hérésie, schisme, apostasie, crime ou comportement totalement non-sacerdotal), par exemple la pseudo-bénédiction qui insulte Dieu et trompe les gens sur leur salut – bénédiction des personnes des deux ou du même sexe dans des relations extraconjugales.
La révocation arbitraire du poste d’évêque d’un diocèse dans lequel un évêque est nommé par le Christ lui-même comme son propre berger porte atteinte à l’autorité du pape, comme cela s’est produit historiquement avec le marchandage indigne de la charge sous la papauté avignonnaise (cette perte de confiance était l’une des principales raisons de la séparation du christianisme de la Réforme de l’Église catholique et de sa haine du pape, qui, par ses actions arbitraires, s’était mis à la place de Dieu.)
Selon l’enseignement catholique, le Pape n’est en aucun cas le Seigneur de l’Église, mais plutôt, en tant que représentant du Christ pour l’Église universelle, le premier serviteur de son Seigneur, qui devait dire à Simon Pierre, qui venait de devenir le rocher de l’Église : « Passez derrière moi (Indietro italien, le véritable indietrismo), car vous ne pensez pas à ce que Dieu veut, mais à ce que veulent les hommes » (Mt 16, 23).
Le Pape n’a aucune autorité du Christ pour intimider et intimider les bons évêques calqués sur le Christ Bon Pasteur qui, conformément à l’idéal épiscopal de Vatican II, sanctifient, enseignent et conduisent le troupeau de Dieu au nom du Christ, simplement parce qu’ils sont les faux amis dénoncent ces bons évêques à François comme des ennemis du Pape, tandis que les évêques hérétiques et immoraux peuvent faire ce qu’ils veulent ou qui dérangent chaque jour l’Église du Christ avec quelque autre bêtise.”
Traduit de l’allemand par nos soins.