Cet été : Si je t'oublie ô Notre-Dame
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Cet été : Si je t'oublie ô Notre-Dame
Reflet du mystère de l’Incarnation, la cathédrale se doit de magnifier la beauté de la Création. Point de place, ici, pour la perversion de l’art qui envahit le monde moderne. La restauration se doit de préserver cet « immense Credo » qui est le nôtre.
Tout art chrétien est l’ex- pression de la beauté et de la vérité et reflète en quelque sorte le mystère de l’Incarnation par lequel la visibilité du Christ nous introduit dans le domaine de l’Invisible. Ce grand mystère est une source intarissable d’inspiration : les saintes Écritures représentent un immense atlas iconographique où la culture et l’art chrétien ont puisé.
Notre-Dame est un immense Credo
Notre-Dame de Paris, cette reine des cathédrales, est ce que la France a réalisé de plus beau ; elle est le trésor de nos plus profondes pensées, le lieu de nos vénérations. Étendue sur son île, elle se pare de raison et de grâce par son attitude calme, sa majesté, son équilibre ; elle est un immense Credo, un acte de foi, la figure la plus noble de l’Occident ; son prodigieux chevet semble un puissant vaisseau appareillant pour les cieux et tout cela pour abriter un morceau de Pain comme le dit avec justesse Mgr Aupetit ; car s’il y a des tabernacles dans le monde entier c’est bien parce qu’un jour une flamme d’amour est descendue à Nazareth. Si l’incendie a détruit la toiture avec sa flèche et une partie des voûtes, en revanche la Vierge Marie dans le transept, la croix du Christ dans le chœur ont été miraculeusement protégées, et les rosaces, « ces grandes fleurs de deuil éblouissantes et tristes » (Émile Mâle), ont résisté à des températures extrêmes. Alors que faire pour restaurer Notre-Dame ? Aujourd’hui on crée sur la table rase de son moi. On cultive la négation de la valeur de l’art. Tout est art. Tout le monde est artiste. Collages, vieux papiers, chiffons, déchets métalliques, urines, merde en boîte, les nouvelles armes des artistes…