Patrick Pearse, éveilleur du peuple irlandais

Publié le 28 Jan 2024
Patrick pearse Irlande
Patrick Pearse demeure la figure la plus attachante parmi les nationalistes irlandais qui tentèrent, envers et contre tout, le soulèvement de Pâques 1916 à Dublin. Les contes qu’il a écrits en gaélique, publiés en décembre dans une nouvelle traduction de Grégoire Poulle, révèlent l’une des facettes les plus profondes de son talent et de sa personnalité.

 

Comment avez-vous choisi les contes que vous avez traduits ? Est-ce la première fois qu’ils paraissent en français ?

J’ai découvert ces contes il y a plus de 20 ans, quand j’apprenais à parler breton ! En effet, l’un de mes amis, qui m’enseignait cette jolie langue cousine du gaélique, avait une traduction en breton des contes de Patrick Pearse dans sa bibliothèque. Il s’agissait d’un livre, très joliment illustré, publié en 1979. Mon ami m’a offert ce livre. Jusque-là, je connaissais vaguement Patrick Pearse, comme l’un des héros de l’indépendance irlandaise, mais sans plus. J’ai été littéralement saisi, pour ne pas dire ému jusqu’aux larmes, par la beauté de ces contes. Je les ai montrés un soir de décembre 2014 à Benoît Mancheron, éditeur que vous connaissez bien. Il s’est aussitôt exclamé :  « Il faut absolument traduire ces histoires en français ! » Ce que j’ai commencé à faire à partir de 2015. Le confinement de 2020 m’a donné l’occasion de terminer ce travail. J’ai alors découvert que les contes de Patrick Pearse avaient été traduits en anglais. Je me suis aperçu à un moment qu’un autre traducteur, Frédéric Collemare, avait aussi traduit ces contes en français pour les publier à l’occasion du centenaire du soulèvement de Pâques 1916, dans la collection littéraire « Terre de Brume ». J’en ai parlé à Benoît Mancheron qui m’a répondu : « Ce n’est pas grave, continuez tranquillement votre traduction, vous verrez votre livre sera très bien. » J’ai donc achevé ma traduction et je n’ai regardé celle de Collemare qu’à la fin de mon travail pour m’apercevoir qu’elle était assez différente de la mienne, étant donné que je me basais principalement sur la version en langue bretonne. La traduction de Collemare est parue dans une collection littéraire alors que nous avons voulu, Benoît Mancheron et moi, publier un livre pour enfants, avec des illustrations. C’est d’ailleurs Marc Mosnier, un talentueux dessinateur breton, passionné lui aussi par l’univers celtique, qui a réalisé la splendide couverture inspirée du style « Art-déco breton » de Xavier de Langlais, ainsi que…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Anne Le Pape

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCultureLes croisades au risque de l'Histoire

Les Croisades (1) | La première croisade

HORS-SÉRIE « Les croisades au risque de l'Histoire » | Considérée par beaucoup comme la seule véritable, la première croisade, qui répondait à un appel de l’empereur byzantin Alexis Comnène, mena les pèlerins à Jérusalem au bout de trois ans de luttes, marches, rivalités et autres épreuves. Des principautés s’y établirent l’une après l’autre, et assurèrent une présence chrétienne en ces Lieux saints pendant près de deux siècles.

+

croisade
À la uneCultureLectures

Charles et Zita, exemple d’engagement dans le mariage

Recension jeunesse | La rédaction de L’Homme Nouveau vous propose une page recension de lectures jeunesse pour les vacances, avec un choix éclairé de quelques histoires à lire ou faire lire, notamment Charles et Zita, un destin pour la paix, de Clotilde Jannin, et d'autres activités. À retrouver dans le n°1836.

+

visuel articles zita zita
Culture

De l’ekklesia à la basilique : les mots de la foi

C’est logique ! de François-Marie Portes | L’été est souvent l’occasion de redécouvrir le patrimoine chrétien de nos églises et abbayes. Mais au-delà des pierres, que disent les mots que nous utilisons pour les désigner ? De la basilique à l’église, du qahal hébreu à l’ekklesia grecque, plongée dans l’héritage sémantique du christianisme.

+

ekklesia basilique