Dans l’éditorial du dernier numéro de L’Homme Nouveau, j’écrivais qu’à mon sens il y avait des choses plus importantes pour la société française que la querelle des 500 signatures dont nous parlait la presse chaque jour. La disparition des familles, l’avortement, l’euthanasie, la mort des chrétiens dans le monde, bien d’autres choses encore, me semblent effectivement plus urgentes que cette dispute pré-électorale. Aussitôt, j’ai reçu un courrier venant des partisans de Marine Le Pen ou de Christine Boutin (qui n’avait pas encore renoncé à se présenter) me reprochant cette prise de position, preuve selon eux que je faisais campagne pour… Nicolas Sarkozy et non pour le candidat de leur choix. Ce que je découvrais ainsi !
Aujourd’hui, le Salon Beige publie ma note d’hier sur l’économie en estimant que je réponds ainsi à l’éditorial d’Aymeric Pourbaix. Aussitôt, quelques messages m’arrivent également, allant dans le sens de cette interprétation. C’est à ces messages que je voudrais répondre.
La droite française qui aime tant Jacques Bainville ferait bien de s’en tenir à ses conseils. L’historien ne cessait de conseiller de s’en tenir aux faits et, quand il s’agissait d’écrits, aux textes. Si j’avais voulu répondre à Aymeric Pourbaix, je l’aurais clairement nommé. Comme je le connais et que j’apprécie son travail, je l’aurais même prévenu avant la publication de mon texte.
Mais la question ne se situe pas dans ce que pense ou ne pense pas Aymeric Pourbaix, mais dans le fait que je constate depuis des années (la chose ne date pas donc du dernier numéro de Famille Chrétienne) que nous avons trop déserté, nous catholiques, ce champ de la question économique alors qu’elle a un lien direct à mon sens (c’est justement ce point qu’il faudrait discuter plutôt que d’imaginer des querelles entre deux publications) avec la disparition des valeurs morales auxquelles nous tenons à juste titre.
Je l’ai dit naguère sur un blogue personnel (Caelum & Terra) et je l’ai laissé entendre encore plus récemment dans un article paru dans L’Homme Nouveau concernant les fameux points non négociables. De nombreux articles que nous publions dans L’Homme Nouveau vont aussi dans l’illustration de cette idée. Mon propos n’apportait d’ailleurs rien de bien nouveau.
Ma pensée, sur ce sujet, existait bien avant l’éditorial d’Aymeric et si celui-ci a joué un rôle indirect dans la rédaction de ma note sur le blogue de L’Homme Nouveau, c’est davantage à titre d’aiguillon pour la réflexion que de réponse à son propos ou de querelle entre nos publications. Qu’il en soit donc publiquement remercié.
Les mœurs actuelles étant ce qu’elles sont, je sais bien que mes propos seront encore sujets à interprétation. Au moins, j’aurais dit ce qu’il en est de mon point de vue.