Planning Familial : ils ne sont jamais contents !

Publié le 05 Avr 2013
Planning Familial : ils ne sont jamais contents ! L'Homme Nouveau

Depuis le 31 mars dernier – la délicatesse du gouvernement voulant que la chose soit officialisée le jour même de Pâques –, la contraception des mineures de 15 à 18 ans, jusqu’alors remboursée à 65%, est désormais intégralement prise en charge par la Sécurité sociale. Plus exactement, sont gratuits les pilules de première et deuxième générations, le stérilet et l’implant contraceptif. Depuis cette même date, l’avortement est gratuit pour toutes les femmes, toutes tranches d’âge confondues alors qu’il était auparavant gratuit uniquement pour les mineures et pris en charge à 70%, voire 80%, pour les femmes majeures. 13,5 millions d’euros. C’est le budget alloué à cette nouvelle mesure de promotion de la « santé sexuelle ». Une coquette somme prélevée dans nos poches pour financer la culture de mort.

La colère contre le gouvernement est depuis peu le sport national des Français, c’est depuis longtemps le passe-temps préféré des féministes, Planning Familial en tête. C’est pourquoi ladite association s’était fendue d’une lettre ouverte à Marisol Touraine, ministre de la Santé, lorsque celle-ci avait annoncé la gratuité de l’IVG et de la contraception le 23 octobre dernier. Le ton n’a pas changé et les invectives contre la politique du gouvernement en matière de santé sexuelle se multiplient depuis le 31 mars. Et pas seulement dans les rangs pro-vie. 

Planning Familial

Car voyez-vous, la contraception et l’avortement gratuits, ce n’est pas assez. C’est encore une promesse de Gascon du Président, lequel promettait durant sa campagne non seulement la gratuité mais aussi l’anonymat. Et, justement, vocifère le Planning Familial, pour bénéficier de la gratuité, les mineures devront obtenir une ordonnance chez un médecin et présenter à la pharmacie la carte Vitale de leurs parents ou une attestation d’affiliation à un régime de Sécurité sociale, à moins de se rendre dans un centre de Planning Familial où la contraception est depuis bien longtemps distribuée gratuitement et anonymement. Mais ladite association, pourtant gavée de subventions, se plaint encore de manquer de centres de planification dans certaines régions du pays. Et puis, pensez-vous, devoir passer chez le médecin est une atteinte à la confidentialité. La faute aux médecins de famille qui rapportent tout aux parents…

« La contraception gratuite et confidentielle pour toutes les mineures, en centre de planification, c’est un droit déjà inscrit dans la loi depuis 1974 et sans limite d’âge », explique la fameuse lettre ouverte, rédigée par Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial. La mesure voulue par Hollande ne serait donc pas une nouveauté…

Il y a pourtant une différence entre un droit et son application sur le plan économique. À l’abjection morale de la culture de mort s’ajoute le mensonge de la gratuité. Car un préservatif ou un stérilet ont un prix. L’avortement aussi, à raison de 200 à 400 euros selon la méthode. Ce prix, c’est le contribuable, une fois de plus, qui le paye. Et tant pis pour sa conscience.

Fort heureusement, Pierre Bergé, président de Sidaction, a proposé ce 4 avril la mise en place de distributeurs de préservatifs gratuits dans les lycées et les collèges. Adieu médecin traitant, adieu infirmière scolaire, adieu parents, aujourd’hui, c’est préservatifs pour tous, surtout pour le gamin de 11 ans, tout juste entré en sixième.

Mais Monsieur Bergé est sans doute encore un peu frileux. Si la majorité sexuelle n’a pas de sens et que l’on met à disposition d’enfants, même pas encore pubères pour certains, des préservatifs, on se doute que ce n’est pas pour qu’ils fassent des bombes à eau mais pour qu’ils jouissent eux aussi du droit à avoir une sexualité épanouie. Alors pourquoi pas les enfants de primaire? Et de maternelle, tant que nous y sommes !

Adelaide Pouchol

Adelaide Pouchol

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéPhilosophie

Avent, Noël : des termes déchristianisés

C'est logique ! de François-Marie Portes | Malgré la déchristianisation de la société, l'idée de l'Avent comme période d'attente est restée dans les mœurs, mais souvent très dénaturée, le matérialisme remplaçant le spirituel. Un exemple du phénomène de glissement des concepts.

+

avent calendrier
SociétéPatrimoine

Quelle suite donner aux États généraux du Patrimoine religieux ?

Décryptage | Avec la baisse de la pratique, la question de l’entretien et de l’usage des bâtiments religieux en France risque de devenir un problème crucial. Un rapport de la Commission de la culture au Sénat, puis un recensement général de ce patrimoine ont donné le signal de la prise de conscience générale. La CEF est à l’origine de la création des États généraux du Patrimoine religieux, une instance chargée de réfléchir à ces questions.

+

États généraux du Patrimoine religieux péril
SociétéÉducation

Quand l’État confisque l’éducation sexuelle

L'Essentiel de Thibaud Collin | Le scandaleux programme d’éducation sexuelle à l'école présenté au Conseil supérieur des programmes découle d’une évolution hédoniste qui ignore l’unité de la personne mais surtout il évince les parents de leur devoir et de leur droit inaliénable à éduquer leurs enfants.

+

éducation sexuelle

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?