Quelle réforme de l’Église demain ?

Publié le 22 Fév 2014
Quelle réforme de l'Église demain ? L'Homme Nouveau

La mutation du magistère pontifical a été initiée par Jean-Paul II, dont le charisme exceptionnel suppléait à l’absence fréquente de celui-ci. Avec le Pape François, pape très populaire, l’évolution se poursuit. Et la réforme à venir sera vraisemblablement l’œuvre du seul évêque de Rome.

La réforme, demain

Pour l’organisation de la Curie, la constitution apostolique Pastor Bonus de Jean-Paul II, de 1988, avait remplacé la constitution Regimini Ecclesiæ Universæ de Paul VI, de 1967. Un nouveau texte remplacera donc Pastor Bonus. Mais, souligne Jean Mercier dans un article publié dans La Vie, le Pape consulte beaucoup, mais décide seul ; le Pape court-circuite éventuellement les médiations instituées ; le Pape reste le seul patron. Autrement dit, cette réforme curiale visant à plus de collégialité, de décentralisation, voire de décentration, sera l’œuvre d’un homme : les huit cardinaux nommés le 13 avril dernier, un mois après son élection, ont seulement pour rôle de le conseiller. La « collégialisation », s’il est permis d’employer ce mot, sera « octroyée » et très fermement tenue en main.

Plus que jamais dans l’Histoire, l’Église se concentre dans le pape seul, légitimé par un sacre populaire permanent : les catholiques, qui se sentent de plus en plus marginaux, éprouvent le besoin de se retrouver derrière un chef enthousiasmant, de se rassembler physiquement autour de lui et de vivre une communion/fusion (compensation à la marginalisation, et plus généralement compensation à l’individualisme engendré par la modernité : les JMJ sont évidemment très différentes des immenses manifestations sportives, mais elles répondent cependant à des « demandes » analogues). Mais rien de nouveau en tout cela.

Des papes populaires

Les papes, depuis Vatican II, ont au moins autant de présence, sinon de pouvoir que ceux qui les ont précédés. Quant à la popularité personnelle de l’évêque de Rome, elle est devenue considérable depuis Jean-Paul II. Le Pape François continue en fait la personnalisation de la fonction pontificale qu’avait opérée le pape Wojtyla. Ce dernier avait même réussi à personnaliser sa fonction à un tel degré, que l’on se demandait si une autre personnalité pourrait en assumer l’héritage. L’avènement du Pape François a donné la réponse.

Il s’est en réalité produit un développement continu du phénomène conciliaire – entendu on…

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