Cet été : Des martyrs aux dissidents : Ils n’ont rien lâché
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Cet été : Des martyrs aux dissidents : Ils n’ont rien lâché
Lorsqu’il est nommé chancelier le 30 janvier 1933, Hitler a encore le soutien des officiers allemands de tradition. Mais rapidement, ils sont convaincus d’avoir affaire à un « gredin » qui conduit l’Allemagne à sa perte. Sous la pesanteur totalitaire, la résistance se met en place pour ne rien lâcher.
« Es lebe das heilige Deutschland ! » (Vive la sainte Allemagne !). Les dernières paroles du colonel comte Claus von Stauffenberg résonnent au sein de la cour intérieure du Bendlerblock, le bâtiment qui abrite l’état-major de l’armée de réserve. Un ordre sec : « Feuer ! », la salve du peloton d’exécution déchire la nuit, l’officier s’écroule avec trois de ses camarades.

Les colonels Claus von Stauffenberg (à gauche) et von Quirnheim (à droite) en juin 1944.
Face à Hitler
Le 30 janvier 1933, comme la plupart des Allemands, les officiers de tradition ne sont pas mécontents de la nomination comme chancelier d’un homme qui a promis de laver l’honneur de la patrie et de « faire le ménage. » Ainsi le jeune lieutenant von Stauffenberg, sans être nazi, salue-t-il avec enthousiasme l’arrivée de Hitler au pouvoir. A contrario, de nombreux officiers de carrière sont très tôt convaincus qu’ils ont affaire à un « gredin » et à un « petit bourgeois » qui conduit l’Allemagne à sa perte. De plus, ils n’acceptent pas de devoir partager les prérogatives de la Reichswehr avec les « voyous » de la SA et les « arrivistes » de la SS qu’ils…