Rome : nom d’humilité et de miracle

Publié le 13 Mar 2013
Rome : nom d’humilité et de miracle L'Homme Nouveau

Sous le titre complet, Eglise romaine : « nom d’humilité mais aussi de miracle », le cardinal Journet a traité dans son célèbre traité sur l’Église le sens de la romanité, attachée à l’Église. En voici un extrait :

« L’Église vraie est l’Église du vrai pape, du vrai successeur de Pierre, mais le vrai pape est, en droit divin disons-nous, l’évêque légitime de Rome. Qui donc voit à quel titre précis le vrai pape est romain, voit, du même coup, à quel titre précis la vraie Église est romaine. Église romaine, ce sera non pas cependant son nom intérieur compréhensif, profond; mais son nom concret, apparent, immédiatement saisissable : quand les communautés chrétiennes d’extrême Orient, tirées du paganisme par François Xavier et demeurées sans prêtres pendant deux cents ans, virent débarquer enfin de nouveaux missionnaires, elles les reconnurent en leur demandant s’ils obéissaient à la robe blanche

Jésus le Nazaréen,homme approuvé de Dieu… » (Act., I, 22). Sans doute, Jésus était plus que cela; pourtant il était vraiment cela, Pierre pleura amèrement d’avoir renié ce nom d’humilité, c’est ressouvenant que son Maitre ne s’était fait Nazaréen que pour habiter avec nous, que c’était là, au fond, l’un des noms très doux de son amour. Église romaine,c’est, peut-on dire semblablement, le nom de servitude de l’Église divine, son nom d’humilité emprunté à un coin de terre, car pour sauver le monde il fallait qu’elle connût à son tour les asservissements du temps et de l’espace.

En même temps, c’est déjà un nom de miracle. Il fait connaître directement – non pas en vertu d’une simple métonymie, mais en vertu d’une véritable promotion de l’épiscopat romain à l’épiscopat universel – où se trouve le pouvoir spirituel que Simon, fils de Jean reçut de Jésus au lac de Tibériade, et qu’il vint déposer lui-même au sein de la communauté chrétienne fondée dans la Rome païenne, dans Babylone (I Pierre, V, 13),pour qu’il unifiât de là tous les chrétiens de l’univers. »

Extrait de L’Église du Verbe incarné, tome 1, Charles Journet, Desclée de Brouwer, 1955, p. 559.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Séquence Víctimae pascháli (Pâques)

La séquence de Pâques est célèbre, elle fait la joie de l'Église durant toute l'octave, par sa fraîcheur et son enthousiasme. Elle se présente à nous sous la forme d'un poème versifié au rythme métrique, comprenant huit strophes. Elle est inspirée de l'alléluia Christus resurgens, dont la mélodie est empruntée au 1er mode, et qui traduit l'atmosphère de paix lumineuse et chaude dans laquelle baigne la communauté chrétienne en ce jour de Pâques.

+

communion kyrie introït séquence pâques
À la uneÉgliseSociété

Padre au combat : au cœur de la mission, avec les soldats

Initiatives chrétiennes | Ancien aumônier militaire auprès des chasseurs alpins, des parachutistes et des légionnaires, le père Yannick Lallemand a accompagné les soldats jusqu’au cœur de l’épreuve, notamment lors du drame du Drakkar, à Beyrouth, en 1983. Retour sur une vie au service des âmes, à la croisée du courage militaire et de l’espérance chrétienne.

+

padre aumônier militaire
ÉgliseSpiritualité

1ers samedis de Fatima (1/9) | Le Cœur immaculé de Marie : un remède pour notre temps

Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima | 2025 est une année jubilaire pour l'Église, mais c'est aussi le centenaire d’une demande toute particulière de la Vierge de Fatima : « la communion réparatrice des premiers samedis du mois », évoquée dès 1917. Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparaît à Lucie, pour lui donner les détails de cette dévotion des premiers samedis du mois et lui demander de commencer à la propager.

+

fatima samedis