Après la Pentecôte, la liturgie souligne aux dimanches certaines fêtes du sanctoral, et tout particulièrement en juin celle de saint Pierre et saint Paul, avant de remettre en lumière le Christ de la Transfiguration au mois d’août. En ce temps dit « ordinaire », l’Église donne au culte des saints une plus grande place. Le concordat de 1801, tout en supprimant un grand nombre de fêtes d’obligation, a d’ailleurs prescrit, de solenniser les plus importantes, c’est-à-dire d’en reporter la célébration solennelle au dimanche. C’est le cas pour celle des apôtres Pierre et Paul, ce dimanche, ce qui est encore observée au moins par les communautés attachées au Missel de 1962. Aux Ve-VIIe siècles, cette fête se célébrait ainsi : « Au soir du 28 juin, le pape allait au Vatican pour la veillée nocturne, qui était suivie, le 29, d’une Messe matinale près du corps de l’Apôtre, puis de la Messe du jour. Dans la soirée du même jour, le pape gagnait la basilique Saint-Paul pour un nouvel office nocturne et, au matin du 30, il y célébrait la Messe » (Pierre Jounel, Le Renouveau du culte des saints). Le Missel romain de 1962 conserve encore ces trois messes (les 28, 29 et 30 juin). Celle du 29 est plus directement consacrée à saint Pierre. En 1969, fut introduite une antique préface propre : en ce jour, l’Église célèbre « les bienheureux apôtres Pierre et Paul : celui qui fut le premier à confesser la foi, et celui qui l’a mise en lumière » ; l’un « constitua l’Église naissante parmi les pauvres d’Israël » et l’autre fut « maître et docteur des nations appelées au salut ». Pierre et Paul « ont travaillé, par des voies différentes, à rassembler l’unique famille du Christ ». Aux vêpres, une hymne de Paulin d’Aquilée (VIIIe siècle) chante ainsi les deux apôtres : « Portier du ciel ou Docteur des nations, tous deux juges du monde et ses vrais luminaires, vainqueurs l’un par la croix, l’autre par le glaive, ils entrent, couronnés, au sénat de la vie. Ô bienheureuse Rome, toi qui fus empourprée du sang très précieux de ces deux si grands princes, ce n’est plus ton renom, mais ce sont leurs mérites qui te font dépasser toute beauté du monde » (Aurea Luce). À côté des fêtes des saints, le calendrier compte plusieurs fêtes du Seigneur qui, si elles tombent un dimanche, en prennent la place, comme, cet été, la Transfiguration (6 août). Connue en Orient au Ve siècle, elle…
Pèlerins de l’espérance : L’Année Sainte 2025
Annoncé en 2024 et introduit le jour de l'Ascension par la bulle d’indiction « Spes non confundit », le Jubilé 2025 sera officiellement ouvert le 24 décembre par le pape François à la basilique Saint-Pierre du Vatican.